lundi, mars 23, 2015

Bruno DERRIEN : C'est à l'arbitre de ramener le ballon au vestiaire...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 23/03/2015 - Vendredi soir au Parc des Princes, le PSG avait profité du match avancé de la 30e journée pour prendre la tête de la Ligue 1 en battant Lorient avec un triplé de Zlatan Ibrahimovic (3-1). Mais, dans un premier temps, le géant suédois n'avait pas pu récupérer le ballon de son coup du chapeau, comme le veut la tradition. Notre chroniqueur Bruno Derrien nous explique ce lundi l'attitude de Tony Chapron, l'arbitre de la rencontre et le trouble-fête de l'attaquant vedette du Paris Saint-Germain.

"Dans l'ensemble, ça s'est bien passé, notamment dimanche soir au Stade de France, où je n'ai rien vu. Match gagné 4-0, les joueurs ont cherché à jouer, l'esprit était bon, pas de situation conflictuelle, l'ambiance était bonne… C'est sûr que ça a facilité la tâche de l'arbitre (Fredy Fautrel, NDLR). Quand les actions sont limpides, quand c'est clair, quand il n'y a pas de situation confuse, de joueur fauché, de sortie de gardien dans les pieds, de but ric-rac validé, pas validé, c'est plus facile à arbitrer. Vous voyez, des fois, il y a des matches où il n'y a pas ce genre d'action à juger et c'est tant mieux.

Pour le PSG, le premier penalty, dès la deuxième minute de jeu, est incontestable et incontesté. Il n'y a pas une aliénation nette de but, sinon ça aurait été carton rouge, mais la nature de la faute - il (Benjamin Lecomte, NDLR) y va vraiment de bon cœur - en elle-même était sanctionnable d'un carton jaune. La sortie, l'impact étaient nettement non maîtrisés. "Ibra" n'est pas blessé, mais quand même, il sort un petit peu pour avoir des soins… Bon voilà, c'est un carton jaune orangé. Le deuxième penalty, il y a un excès d'engagement, cet acte n'est pas maîtrisé. Mais le penalty est à retirer: six joueurs sont dans la surface, dont Cavani à deux mètres…

Il y a une règle, qui n'est probablement pas écrite, mais l'arbitre (ici Tony Chapron, NDLR) doit ramener le ballon dans le vestiaire. Pour autant, le ballon n'appartient pas à l'arbitre. Il le laisse dans le vestiaire, après, le Paris Saint-Germain en fait ce qu'il veut. Avant, on arrivait avec le ballon dans les mains, depuis les vestiaires. Maintenant, il y a tout un protocole qui a été mis en place, le ballon est déposé sur un petit pied et l'arbitre le prend au passage. Au retour, l'arbitre le ramène aux vestiaires, c'est une tradition et ensuite l'équipe en dispose. Moi, je ne partais jamais avec les ballons. J'ai gardé celui de la finale de la Coupe de France, parce que c'était un souvenir, mais sinon, je ramenais le ballon dans le vestiaire, il ne m'appartenait plus. S'il (Zlatan Ibrahimovic, NDLR) l'avait pris sur le terrain, il n'y avait pas non plus péril en la demeure.

Enfin, pour Lyon-Nice, les deux penalties sont tout à fait justifiés."