samedi, avril 11, 2015

LIGUE DE BOURGOGNE : Clément TURPIN avec les U15 et les U18 du BREUIL...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 11/04/2015 - D’abord une séance d’entraînement avec les U18 et les U15, ces ados qui, parfois, ont du mal à maîtriser leur fougue. Ensuite une une conférence ouverte au public… Jeudi soir, Clément Turpin était au Breuil. Il avait répondu à l’invitation d’Anthony Goncalves, arbitre de l’ESAB. Le Président Durand et tous les dirigeants ont eu du mal à cacher leur bonheur. Un arbitre international, qui régulièrement officie sur les plus grandes affiches du championnat de France de Ligue 1, cela ne se refuse pas. Et on peut dire que les absents ont eu tort.

Clément Turpin sait captiver l’attention et jeudi soir, il a expliqué comment il vit sa passion et son amour du foot, car les deux sont indissociables.

Sur un terrain, l’arbitre est au rang des 23 acteurs. Mais on ne lui pardonne pas de passer au travers, alors que sur la pelouse, parfois, souvent, un, deux, trois et même parfois quatre joueurs ou plus passent au travers, avortent des attaques, gâchent des occasions de but.





L’arbitre tient une place à part, et l’arbitrage ne laisse que peu de place dans la vie d’un arbitre. C’est ainsi, les enfants d’un arbitre de foot de Ligue 1, qui plus est devenu arbitre international, certains jour, voient seulement leur papa à la télévision. Clément Turpin est au rang de ceux-là. «Je respire, je vis, je pense arbitrage», glisse-t-il. Il explique aussi la solitude de l’entraînement de l’arbitre qui n’a pas quelqu’un derrière lui pour le pousser à courir, mais qui, grâce à la technologie, rend compte de son travail à l’instance suprême de l’arbitrage qui adapte et définit l’entraînement suivant.



Jeudi soir, Clément Turpin n’a pas éludé une seule question. Il a répondu avec franchise. Pour partager sa passion mais aussi, en subliminal, interpeller les consciences. Il a parlé responsabilité. Esprit de responsabilité. «En 16 ans, jamais un joueur ne m’a dit «oui j’ai fait la faute», quand je la siffle». Et pourtant sur les 100 décisions qu’un arbitre est amené à prendre en 90 minutes, au minimum 95 sont bonnes…



Pour permettre à chacune et chacun de juger de la difficulté de la prise de décision, dans l’instant, Clément Turpin a proposé un vidéo test à l’assemblée. Aucun n’a pris que des bonnes décisions, entre carton rouge, carton jaune, et poursuite du jeu… Preuve que c’est bien plus difficile et compliqué qu’une réaction devant sa télé…


  •     «Moi quand on m’offre un jeu de société, je lis d’abord la règle pour savoir comment je peux gagner».
  •     «La connaissance de la règle c’est bien, mais il faut savoir l’appliquer de manière intelligente».
  •     «L’arbitre doit être médiateur. Il doit prendre en compter l’environnement dans lequel il évolue. Par exemple, à la 88e minute un attaquant qui pousse un défenseur, cela peut-être tout simplement par fatigue ou frustration. L’arbitre doit être capable de se poser la question du contexte».
  •     «Tout le monde n’est pas capable de siffler un pénalty. Le coup de sifflet droit raconter une histoire…»
  •     «Il y a 4 ans, à Rennes, il y avait 0-0, on était en fin de match. Un attaquant est victime d’une faute, je laisse l’avantage, le banc se lève, l’action se poursuit, il y a but et Rennes gagne 1-0. On ne m’a rien dit. Mais s’il n’y avait pas eu but ?… Laisser l’avantage c’est tenter le spectacle»
  •     «Zidane créait du spectacle. La preuve, on se souvient tous de sa reprise de volée et de son but en finale de la Champion’s League contre Leverkusen».
  •     «Les erreurs on en fait tous. Tant qu’il y aura des hommes et des femmes, il y aura des erreurs».
    «Arbitrer ça forge un caractère. Moi, jeune, j’étais timide et introverti. L’arbitrage m’a permis de changer».



Source : CREUSOT-INFOS