lundi, avril 27, 2015

LIGUE DE NORMANDIE - Pierre TAVELET : Des commentaires, fruits de l’ignorance...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 27/04/2015 - Pierre TAVELET, CTRA de la Ligue de Normandie est en charge de la formation des arbitres, et est également Observateur pour le compte de la DTA de la FFF.

Dans le cadre d'une interview sur le football amateur et l'arbitrage, il nous livre sa réflexion.

Comment les problèmes de l’arbitrage, chahuté et objet de polémiques, rejaillissent-ils sur le plan régional ?

« Il y a bien sûr un effet de mimétisme sur des joueurs amateurs qui regardent des émissions de foot du dimanche. Ils se nourrissent de ces infos négatives montrées de manière permanente. C’est à la télé, donc c’est vrai ! Nous récoltons des commentaires, fruits de l’ignorance et de la bêtise.

Le minimum serait que ces journalistes connaissent a minima les règles. Les stars du foot sont des icônes. Alors, sur les plus jeunes en particulier, les conséquences peuvent être désastreuses. Nous essayons le plus possible d’expliquer mais nous ne jouons pas dans la même cour. »

Quels types d’actions préconisez-vous ?

« N’oublions pas que dans le foot amateur, il y a un aspect familial fantastique. Les éducateurs et les joueurs arrivent à échanger et la population arbitrale a tendance à beaucoup moins s’isoler. Elle ne s’adresse plus de la même manière dans les stades et a conscience qu’il faut davantage communiquer.

Il faut sans doute aller encore plus loin et tous les acteurs y ont intérêt dans la mesure où il y a une passion commune. La Ligue de Normandie est maître d’œuvre en actions spécifiques. Tout ce qui touche la formation peut aider à les motiver. Et puis, cela reste du foot tout de même. Inutile de s’emballer. »

Les moyens de soutenir davantage les arbitres existent-ils ?

« Il y en aura jamais trop ! Parmi tous ces bénévoles, il y a de l’écoute, de la disponibilité... Difficile d’être hermétique à leurs doléances. Et nous ne manquons pas d’envoyer des messages de soutien lorsque le match est compliqué. Lorsque je vois qu’un arbitre est en difficulté, je ne lui demanderai jamais d’arrêter complètement, puisque nous sommes là pour étoffer nos effectifs mais je vais lui conseiller d’aller souffler un peu.

Ce qui m’intéresse, c’est que les arbitres en Haute-Normandie évoluent sereinement et qu’ils puissent aborder les rencontres dans les meilleures conditions. Bien sûr, il y a encore trop d’incivilités, mais il y a tout ce travail qu’on ne voit pas et tous ces bénévoles qui donnent de leur temps. »

Source : PARIS NORMANDIE