dimanche, mai 31, 2015

DISTRICT DE LA CÔTE D'OPALE : Le FC CONTI menace le District et fait appel !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 31/05/2015 - Un joueur du club de foot amateur de Conti Boulogne a été suspendu un an pour avoir menacé de mort un arbitre lors d’un match mi-avril face à Cucq. Le problème, c’est qu’on n’est pas bien sûr que ce soit lui. Délit de faciès ?

Le Conti ? « Mes gamins n’aiment pas jouer là-bas », nous dit spontanément un Boulonnais quand on commence notre enquête il y a quelques jours. « Jouer au Conti ? C’est pas un cadeau. On y a tous connu des matches houleux, certains de mes coéquipiers refusent même d’y aller car on n’y prend pas de plaisir », explique un autre. Le décor est planté.

Le Conti, c’est ce club des quartiers populaires de Boulogne, qui ne traîne pas spécialement une bonne réputation. Le 19 avril dernier, le match Conti-Cucq, « pas spécialement houleux, on a connu pire », selon un représentant du club visiteur, est subitement arrêté par l’arbitre Romain Évrard.

On joue la 83e minute et il a déjà expulsé un dirigeant et deux joueurs du Conti pour insultes. « À un moment, on a la réputation qu’on mérite », déplore un joueur de la région. C’est là que les versions divergent.

Menace réelle ou cri étouffé ?


Selon les dirigeants du Conti, une menace de mort fuse des tribunes. « Tout le monde l’a entendue mais on n’est pas responsables du public », soutient Fred Bourgois, un dirigeant. Une menace ou plutôt un cri de colère vite étouffé comme on en déplore dans les stades. « Personnellement, je n’ai rien entendu », explique même un joueur de Cucq, joint au téléphone.

Pour l’arbitre, c’est un joueur qui lui aurait dit « je vais te tuer, t’es mort » avant de traiter le juge de touche de « gros lard ». Aussitôt, il arrête le match et appelle la police, qui ne rédigera même pas de rapport, vu le calme relatif autour du terrain lors de leur arrivée.

Suite au rapport de l’arbitre, le Conti écope de six points de pénalité et le joueur d’un an de suspension.

« Je pense que vu le nombre de problèmes là-bas, le district a voulu faire un exemple », conclut le joueur de Cucq. Au Conti, c’est la colère. On crie au délit de faciès.

La fin du Conti ?


Devant la commission de discipline, le juge de touche est revenu sur ses déclarations, avoue avoir menti dans son rapport et être incapable de désigner précisément qui l’avait insulté.

L’arbitre, lui, n’en démord pas, il a bien été menacé de mort par ce joueur, décrit par ailleurs comme nerveux, mais « assumant toujours ce qu’il fait. S’il l’avait menacé, je pense qu’il aurait reconnu sa faute. »

Le club a fait appel de la décision, les dirigeants, écœurés, menacent eux de fermer boutique si le district ne revient pas sur sa sanction. Quant au joueur, il devra purger un an de suspension. Ça fait cher l’exemple.

Source : LE VOIX DU NORD