vendredi, février 26, 2016

LIGUE DE MÉDITERRANÉE : 2 mois de prison avec sursis et une interdiction d'enceinte sportive pour l'agresseur d'arbitre...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 26/02/2016 - Après un parcours sportif sans faute pendant 13 ans, Joan Mercieca, âgé de 18 ans, a vu rouge le 20 décembre dernier. Rouge comme la couleur du carton que venait de lui mettre Chaib Kinnous qui arbitrait le match opposant le club de l'US Pontet à l'équipe de Hyères, pour le compte des U19 DH.

Après avoir contesté une décision de l'arbitre de touche validée par l'arbitre central, Joan Mercieca a reçu un carton jaune. Sorti du terrain par son entraîneur il a de nouveau eu des propos peu amènes envers l'arbitre qui a dégainé le rouge... La réaction fut instantanée : le joueur a adressé une droite au visage de Chaib Kinnous.

Après avoir été sanctionné le 10 février par la commission régionale de discipline, qui lui a infligé pour ce geste une suspension de quatre ans et 150 € d'amende, Joan Mercieca, qui a aussi été exclu du club pontétien, s'est retrouvé, hier, devant le tribunal correctionnel d'Avignon.

"Cet acte s'inscrit dans une recrudescence d'incivilités "


L'ex-footballeur qui s'est plaint de ne plus pouvoir exercer sa passion n'a eu aucun mot d'excuse pour l'arbitre si ce n'est à la fin des débats, à l'invitation de son avocate Me Zitouni. "Il faut dire que l'arbitre a eu un vif ressenti après cette agression au point de ne pouvoir intégrer le 4 janvier un emploi" a plaidé Me Autric qui a dénoncé "des faits inacceptables". D'autant plus que rien sur un plan sportif ne pouvait être reproché à l'arbitre qui a fait preuve de sang-froid.

"J'ai demandé à l'entraîneur de le sortir du terrain car il était devenu ingérable et je ne voulais pas sortir de carton. J'arbitre depuis 10 ans et je n'ai jamais eu de problème avec le club du Pontet" a témoigné Chaib Kinnous. "Cet acte s'inscrit dans une recrudescence d'incivilités mais aussi de gestes violents lors de rencontres sportives" pour la vice-procureur Chabaud qui réclame une peine significative de six mois de prison dont cinq avec sursis et l'interdiction de paraître aux abords et dans une enceinte sportive pendant deux ans. Me Zitouni en défense parle d'"un fait isolé, amèrement regretté" par son client qui, ce jour-là, "a pété les plombs". "Déjà sanctionné lourdement par les instances sportives il ne faut pas l'accabler d'avantage" poursuit l'avocate.

Après délibéré, le tribunal condamne Joan Mercieca à la peine de deux mois de prison avec sursis et l'interdiction de paraître pendant un an aux abords d'une enceinte sportive ou à une manifestation sportive. Il est prononcé l'exclusion de la condamnation du Bulletin Nº2 du casier judiciaire.

Au plan civil il doit verser une somme totale de 1 200 € à la victime.

Source : LA PROVENCE


DEVENEZ ANNONCEUR SUR CE SITE

et profitez d'un support original et valorisant

CLIQUEZ-ICI




Vous aimez cet article ?
Dites-le ou partagez-le sur
les Réseaux Sociaux

ci-dessous