dimanche, mars 13, 2016

LIGUE 1 - TOULOUSE / BORDEAUX : Les arbitres ne sont pas là pour "servir la soupe" ...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , , ,

Publié le 13/03/2016 - la double peine comme l’appelle (à tort) communément les journalistes sportifs qui consiste, en plus de la sanction dite technique (pénalty ou Coup Franc), à sanctionner le joueur fautif d'un carton rouge, en fonction de la faute commise et de l'endroit où elle à lieu, n'est pas encore morte.
Non, elle vit encore, et ce jusqu'au moins au mois de juin prochain... et plus précisément jusqu'au coup d'envoi de FRANCE / ROUMANIE du 10 juin prochain.

En attendant, et malgré les commentaires des chroniqueurs TV, des consultants de telle ou telle chaîne ou des papiers de la Presse sportive bien-pensante, les arbitres continuent eux de faire leur job, en appliquant sans faille un règlement, qui même s'il n'a encore que trois mois à vivre, reste encore bien vivace dans l'esprit des hommes en noir.


Double peine pour les Girondins
Exclusion de Lamine Sané - Officiel pour anéantissement. Stéphane LANNOY est intransigeant. La double peine, elle, fait encore beaucoup parler...
Posté par Refcard - La page des arbitres sur samedi 12 mars 2016

Mais au fait, savez vous pourquoi cette règle a été créée au départ. Et bien c'est tout simple... Dans les années 90, la FIFA a voulu mettre un terme au "petit jeu" qui consistait pour les joueurs à multiplier les actes d'anti-jeu aux abords de leur but en fauchant, retenant ou taclant leurs adversaires pour les empêcher d'aller au but. C'était aussi l'époque, où le CATENACCIO pratiqué par les équipes italiennes faisait rage, et s'étendait à pas mal d'autres pays... Résultat des courses, on assistait à des matchs se terminant par des 0-0 ou des 1-0... Imaginez ! une véritable joie pour les spectateurs...(lol)

Dans d'autre sport comme le handball par exemple, cette règle est appliqué de facto par les arbitres et sans contestations par les joueurs (du moins, en réfléchissant un peu).. A partir du moment, où l'on entre dans les dernières minutes de la rencontre, tout joueur qui serait pris par l'arbitre à vouloir pratiquer la "préservation du score", c'est à dire par exemple, à empêcher un engagement rapide de l'équipe adverse par des moyens illégaux (se placer à moins de 3 mètres du tireur, ou ceinturer un joueur qui part au but ... même loin de celui-ci) est immédiatement disqualifié, et un rapport est établi par l'arbitre en mentionnant "préservation du score"... ce qui vaudra au joueur fautif une suspension immédiate pour geste ANTI-SPORTIF, et ce même s'il n'a commis aucun acte violent ou brutal... juste une atteinte à l'esprit du jeu, et ça au "Hand" on y tient !!..

Alors pourquoi au football ne serait-ce pas la même chose ? Pourquoi l'arbitre ne pourrait-il plus, dans les cas prévu à la loi 12, sanctionner les gestes anti-sportifs qui contreviennent à l'esprit de la Règle et à la nature même du football ? Une sanction technique (Coup-franc ou Pénalty) suffit-elle à laver le joueur de toute culpabilité vis à vis de la Loi ?  Cette réforme de la règle ne va-t-elle pas à l'encontre même de l'esprit des Lois ? Ne manque-t-il pas un maillon dans l'échelle disciplinaire à disposition de l'arbitre entre l'avertissement et l'exclusion ?

Ce sont des questions que je me pose. J'ai bien évidemment mon idée sur la question, mais j'attends vos commentaires pour me faire un avis définitif. Je vous conseille à titre documentaire le très bon article paru en novembre 2011 dans LE MONDE et signé Jérôme Latta... (Voir l'article)

Eric - ARBITREZ-VOUS