lundi, août 29, 2016

LIGUE 1 - DIJON / LYON : C'était bien JAUNE... et pas ROUGE !!...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , , , , ,


Publié le 29/08/2016 - Il n'aura pas fallut attendre longtemps pour que naisse la première polémique au sujet de la nouvelle disposition concernant l'avertissement pour l'annihilation manifeste d'une occasion de but, pour une faute commise dans la surface de réparation.
Tout juste trois journées, et les commentateurs toujours bien au courant des lois du jeu, et empreint du ton sûr de la personne qui dit toujours la vérité, se lancent dans une diatribe pour contester la décision de Johan HAMEL, d'accompagner le pénalty sifflé pour DIJON d'un simple carton jaune, au lieu de l'expulsion réclamée à corps et à cri à l'antenne.

Revoyons plutôt l'action en question :


Que disent les lois du jeu à ce sujet : (extrait LOI 12 - IFAB 2016)

"Si un joueur commet une faute contre un adversaire dans sa propre surface de réparation pour annihiler une occasion de but manifeste, l’arbitre doit accorder un penalty et avertir le joueur fautif sauf si :
• la faute commise consiste à tenir, tirer ou pousser un adversaire ; ou
• le joueur fautif n’a pas essayé de jouer le ballon ou n’était aucunement en mesure de le faire ; ou
• la faute commise est quoi qu’il en soit passible d’un carton rouge indépendamment de l’endroit où elle est commise (faute grossière, acte de brutalité, etc.)...
...auquel cas le joueur doit être exclu."

Analyse de l'action :

Le pénalty est indiscutable, c'est déjà une chose, pas la peine d'y revenir.
La faute est-elle commise par le fait de pousser, tenir ou tirer. Apparemment non, il s'agit ni plus ni moins d'un tacle exercé depuis l'arrière, par un défenseur tentant de subtiliser le ballon à l'attaquant.
La faute mérite-t-elle en la matière plus qu'un avertissement, dans la manière dont elle a été effectuée et conclue ?
Sur cette dernière question, c'est uniquement et seulement l'avis de l'arbitre qui fait la différence. Johan HAMEL a décidé (et ceci, en ne revoyant pas les images vingt fois au ralenti) mais à vitesse réelle et de l'endroit (relativement proche) d'où il se situait à ce moment précis, que la faute était un tacle, certes viril, mais ne mettant pas en danger l'intégrité physique de son adversaire. La suite lui a donné raison, puisque le joueur taclé a repris normalement sa place.

Conclusion :

L'avis des médias et l'amplification des fautes dans la surface de réparation, ont poussé le législateur à modifier la règle de l'annihilation d'une occasion manifeste de but. Personnellement, cela me convenait très bien avant. Pas besoin de se poser de questions... C'était rouge pour tout le monde et pour toutes les fautes. Mais à force de la demander cette réforme, vous l'avez obtenu... Alors soyez gentils, n'essayez pas de nous faire revenir en arrière, et de réclamer je ne sais quelles fautes grossières, ou de mise en danger de l'intégrité physique de l'adversaire pour étayer votre propos, ça ne marchera plus. Sur cette action et pour toutes celles qui suivront dans la surface de réparation, lorsque le défenseur ne cherche qu'à jouer le ballon, c'est jaune et pas rouge. Vous qui hurliez l'année passée et les précédentes sur la fait que l'arbitre excluait le joueur, alors que la faute était bénigne, vous devriez vous réjouir de cette nouvelle interprétation... Merci de ne pas dire n'importe quoi, concernant les Lois du Jeu, ça changera un peu....

Eric - ARBITREZ-VOUS