lundi, mai 29, 2017

FFF - Laurent QUIEVREUX : "Tout le monde devrait essayer d’arbitrer au moins un match dans sa vie"...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 29/05/2017 - À la fin de sa carrière de gardien de but – prématurée, à 31 ans, après une saison blanche à l’AC Ajaccio et de l’arthrose aux pieds –, Laurent Quiévreux n’a pas rangé sa paire de crampons au placard. Cet ancien espoir du PSG a choisi une voie de reconversion que très peu d’anciens professionnels – ils ne sont que deux – empruntent : l’arbitrage. En deux ans, il est passé du niveau district au National. Entretien avec un mec « qui a mal tourné » .

Alors, Laurent, comme ça, tu as basculé du mauvais côté après ta carrière ?
C’est ce que certains anciens coéquipiers me disent (rires). « Hé, t’as mal tourné, toi. » Genre, quand tu deviens arbitre après avoir été joueur, tu renies le passé de footballeur. Bon, y en a quand même qui me félicitent et trouvent ça bien. Car je peux vous dire que c’est vraiment chaud pour devenir arbitre.


Justement, explique-nous, comment ça s’est fait ?
Le syndicat des pros, l’UNFP, fait parfois des réunions d’information dans les clubs. Les intervenants expliquent qu’il existe une passerelle vers l’arbitrage pour les anciens joueurs avec des possibilités d’évolution plus rapides. Je me suis dit que je pouvais essayer. J’avais tout prévu pour devenir agent immobilier, ce que je suis d’ailleurs. Mais l’arbitrage m’a tellement plu que je me suis aussi lancé à fond là-dedans.


Il t’a quand même fallu passer par « les champs de patates » des petits villages...
Ah oui, ça, c’est un passage obligatoire. J’ai d’abord arbitré trois matchs de district dans le Nord. C’est d’ailleurs là le plus difficile. Tu es tout seul, il n’y a aucune sécurité, tu passes devant la buvette pour rentrer au vestiaire, et les deux assistants sont des bénévoles pas vraiment aguerris. Va-t-en faire un bon match dans ces conditions. Car c’est ça le but ultime de l’arbitre : si tu fais un bon match, tu passes inaperçu, et on ne parlera pas de toi. Tout le contraire du footballeur quoi.


Et pourquoi ça t'a « botté » alors ?
Déjà, quand t’es footballeur, t’es compétiteur. J’avais encore besoin de ça. D’un challenge. Les arbitres sont évalués, notés, il y a un classement chaque saison avec les trois premiers qui montent et les trois derniers qui descendent. C’est notre championnat à nous. C’est hyper excitant. Ça me permet aussi de garder une condition physique de haut niveau. Je suis un ancien gardien, j’ai 38 balais, je fais 1,85m pour 88kg, faut la déplacer la carcasse. Je m’entraîne dans un club d’athlétisme trois fois par semaine, match le samedi et décrassage le dimanche. Et puis, je suis un passionné de foot. Connaître par cœur les lois du jeu, les faire appliquer, détecter les fautes, ça me plaît. Aujourd’hui, je ne regarde plus les matchs à la télé de la même façon, je regarde les trois équipes. Car les arbitres forment une équipe : le central, les deux assistants, le délégué. Ça aussi, c’est trippant.

Tu penses qu’on naît arbitre ou on le devient ?....

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