dimanche, juin 11, 2017

FFBB - Entretien avec Maxime BOUBERT, le plus jeune arbitre de PRO A...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 11/06/2017 - Grand espoir de l'arbitrage français, Maxime Boubert revient sur sa rapide ascension au plus haut niveau français. Entretien avec le plus jeune sifflet de Pro A.


Il a commencé l'arbitrage à 16 ans pour tutoyer la Pro A dès ses 22 ans, Maxime Boubert (deuxième en partant de la droite sur la photo ci-dessous) nous raconte son parcours des plus express.

Comment avez-vous commencé à arbitrer ?

Je n'ai pas commencé l'arbitrage par volonté mais parce que l'on me l'a imposé. Quand je jouais, j'étais assez contestataire envers les arbitres et souvent, je réfutais les décisions de l'entraîneur. Et j'ai aussi pris quelques fautes techniques, j'étais sous le coup d'une suspension puis on m'a proposé de passer cette formation d'arbitre afin de réduire cette sanction. L'histoire a commencé comme ça et j'ai passé mon diplôme à 15 ans pour officier en département l'année suivante.



Qu'affectionnez-vous dans cette activité ?

J'aime surtout les relations humaines, c'est une activité où l'on est systématiquement en contact avec différents publics. On doit gérer la rencontre en fonction de plusieurs aspects et ça demande une grande, grande, maîtrise et connaissance de soi pour bien appréhender chaque situation et quelque fois prendre sur nous et donner une bonne décision et avoir le comportement approprié. C'est vraiment ce côté partage, humain, qui m'a plut et plus particulièrement dans mon cas de jeune arbitre où je peux être en contact avec différentes personnes issus de milieux variés, mes collègues peuvent être comptables, banquier... et de tout âge. C'est source d'enrichissement pour moi. Lors de chaque rencontre, j'apprends de chacun d'entre eux. Ça a été pour moi "une école de la vie", j'ai pu m'enrichir et mûrir un peu plus vite.

"Quand les coachs ou les joueurs nous voient arriver avec des têtes de gamins, ils essayent de nous tester mais il faut d'abord les respecter."

Le fait que vous soyez jeune, est-ce un atout ou un inconvénient ?

J'ai eu beaucoup de discussions sur ce sujet. Pour moi, c'est ni l'un, ni l'autre. Je me suis vite sorti de cette image là ; à savoir, je suis jeune donc j'ai le temps et je suis protégé. J'ai toujours eu cette exigence envers moi de vouloir être jugé -quel que soit mon âge - de la même manière qu'une personne de 30 ans. D'une part, c'est très important d'être observé de la même manière que mes équipiers vis-à-vis d'eux et cela me permet de ne pas me reposer sur mes acquis.

J'ai eu la chance de gravir les échelons très tôt à chaque niveau mais avant tout, je devais être aussi performant qu'un de mes collègues qui est là depuis 10 ans mais bien-sûr, je n'avais pas la même expérience que lui. Je ne me cachais pas pour autant derrière ma jeunesse en me disant, "j'ai le temps, ça va le faire." Non, je voulais être performant tout de suite. Ce n'est pas un avantage, ni un inconvénient. On en apprend chaque jour. Forcément, quand les coachs et les joueurs nous voient arriver avec des têtes de gamins, ils essayent de nous tester mais il faut d'abord les respecter et ne pas essayer de jouer un rôle de quelqu'un de plus fort ou de tomber dans l'autoritarisme. Il faut être soi-même. [...]

Vous êtes le plus jeune arbitre à officier en Pro A et faites même partie du programme "On the road to FIBA". C'est une superbe ascension pour vous ?

C'est la première année que je reste aussi longtemps dans une division. J'en rigole mais c'est vrai. J'ai commencé à 16 ans en départemental où j'y ai passé deux saisons. À 17 ans, je suis passé en région puis NM3 à 18 ans mais je n'ai arbitré que quatre matchs de la saison car je me suis blessé à la cheville. Malgré ça, je suis arrivé en NM2 l'année d'après pour au final y rester deux ans avant d'accéder au Haut-Niveau.  Quatre mois après mon ascension, j'ai intégré la passerelle NM1/Pro B puis je suis arrivé en Pro A. Je l'ai toujours vécu comme du bonus car je n'ai jamais eu le temps de m'installer quelque part. J'ai toujours essayé de me donner les moyens de réussir. Les instances de la Fédération Française de Basketball et le HNO (Haut-Niveau des Officiel, NDLR) m'ont donné la chance d'arbitrer à un niveau plus qu'intéressant, qui est même extraordinaire pour travailler. Je ne me suis jamais mis de pression particulière. Je ne me suis jamais dit que "ça va être dur". J'ai juste pris mes matchs les uns après les autres tout en acceptant mes erreurs commises sur chaque rencontre.

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