lundi, juin 11, 2018

ARBITRAGE & MANAGEMENT : La Posture de L’Arbitre, une Inspiration pour Le Leadership ?...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 11/06/2018 - A l’aube où résonnent les premières clameurs de la Coupe du Monde, j’ai envie de mettre dans la lumière les Arbitres, ces hommes (ou ces femmes) de l’ombre, sans qui le jeu ne pourrait exister....
Drôle de posture que celle de l’arbitre. Peut-on d’ailleurs parler de leadership chez l’arbitre quand les joueurs stars accaparent tous les regards? Qu’est-ce qui définirait ce leadership de l’arbitre ? Au final, qu’est-ce que le monde managérial gagnerait à apprendre des arbitres ?

L’arbitrage, du leadership à part entière


Arbitrer c’est exercer du leadership, entendu comme une relation d’influence orientée performance. Cette performance réside dans le fait que la partie soit jouée jusqu’au bout et dans les règles. Garant du jeu et de l’application des règles, l’arbitre sert et protège le jeu.

On oublie d’ailleurs trop souvent la fonction des règles pour le collectif, que ce soit dans le sport ou dans le monde du travail : les règles sont là pour protéger les groupes et en leur sein les individus qui ainsi sécurisés, peuvent s’adonner complètement à leur propre « jeu » et exercer leurs talents. C’est dire l’importance de cette base pour l’action apportée par l’arbitre.

Un leadership qui s’efface


Que dire de son style de leadership ? De manière surprenante les arbitres disent qu’ils sont contents de leur arbitrage quand ils n’ont pas eu à intervenir beaucoup. Un leadership qui se fait oublier ou plutôt un leadership discret ; un leader « derrière » mais pas « devant », ou plus exactement « aux côtés ». Intéressant ce leader qui ne voudrait pas travailler ou plutôt qui mesure son efficacité à l’absence d’interventions directes.

A rebours de la posture qui consiste à se montrer ou à signifier régulièrement la présence de l’autorité. Ce leader-là est d’emblée dans une position basse, mais cela ne retire rien à son influence bien au contraire. Il force le respect ; les commentateurs sportifs ne l’appellent-ils pas Monsieur ? Humble et servant, il sert le jeu et ne s’autorise aucune manifestation d’ego. L’ombre lui va donc bien. Cette approche est d’ailleurs de plus en plus source d’inspiration pour les nouveaux leaders des entreprises qui se libèrent (I. Getz) ou se réinventent (F. Laloux).

Voilà pour la posture mais quid des actes, gestes ou réflexes dont nous pourrions encore faire notre miel nous qui manageons tous les jours des équipes ou des projets?


Refaire le match....


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