samedi, janvier 28, 2023

#FIFAWWC2023 - Les Arbitres de la Coupe du Monde Féminine peaufinent leur préparation à Doha...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , , , ,


Publié le 17/01/2023 - "Une préparation rigoureuse et ciblée." Voilà comment Pierluigi Collina, Président de la Commission des Arbitres de la FIFA, a décrit le programme qui attend les arbitres au moment de communiquer en début de mois la liste des 33 arbitres, 55 arbitres assistantes et 19 arbitres assistants vidéo sélectionnées pour faire partie de la "FIFA Team One" à l'occasion de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023, Australie & Nouvelle-Zélande™.






  • Le premier des trois séminaires de préparation pour les arbitres de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™ a lieu à Doha
  • Le projet "Road to Australia & New Zealand" a été lancé en 2020
  • Les Européennes sont les premières à se réunir, tandis que deux autres séminaires sont prévus le mois prochain

Cette semaine, Doha a accueilli les arbitres européennes pour le premier des trois séminaires de préparation. Lors de la soirée d'ouverture, le Président de la FIFA Gianni Infantino a rendu visite aux sélectionnées pour évoquer l'événement. 

Les meilleures arbitres d'Asie (AFC), d'Afrique (CAF) et d'Océanie (OFC) se rendront également dans la capitale qatarie la semaine prochaine, tandis que leurs homologues des confédérations CONCACAF et CONMEBOL participeront au dernier séminaire à Montevideo, fin février.

"Ces séminaires sont excellents car ils nous permettent de nous réunir. On vient ici et on a la possibilité de travailler avec la VAR, d'être sur le terrain d'entraînement le matin, de pratiquer des choses et d'apprendre auprès de ses collègues", déclare Rebecca Welch l'arbitre anglaise, qui a débuté relativement tard après avoir achevé sa formation à l'âge de 27 ans. 

Elle est devenue le 21 janvier dernier la première femme à arbitrer un match de Championship, deuxième division masculine anglaise. Elle se prépare désormais à officier pour la première fois dans une compétition de la FIFA.

"Ici, on apprend à chaque instant", poursuit Welch. "Les journées sont longues mais c'est pour ça que nous sommes là. Nous avons à nos côtés une équipe de kinés, ainsi que des instructeurs techniques. Venir ici est donc une opportunité fantastique. Même si ces quatre jours sont intenses, quand on est arbitre on aime ça."




Initialement, le projet "Road to Australia and New Zealand" a démarré en 2020 avec 170 arbitres candidates. Le chemin a été parsemé d'embuches à cause de la pandémie de COVID-19, mais le Programme d'Arbitrage Féminin de la FIFA a su s'adapter pour maintenir un niveau de préparation élevé, comme l'a expliqué avant le séminaire Kari Seitz, Responsable de l'Arbitrage Féminin de la FIFA.

"Compte tenu du temps précieux que nous avons perdu à cause de la pandémie, nous avons développé de nouveaux programmes pour accélérer le développement de nos arbitres. C'est notamment le cas de notre programme de suivi et de soutien, dans le cadre duquel chaque arbitre candidate s'est vue attribuer un coach de la FIFA qui lui donne son avis sur ses matches une fois par mois. Ce programme essentiel sera maintenu pendant la phase finale de préparation pour la Coupe du Monde Féminine."

L'Ukrainienne Kateryna Monzul a commencé à arbitrer en 2002 et elle a déjà connu plusieurs moments forts dans sa carrière. Alors qu'elle était en pleine préparation individuelle pour la compétition en Australie et en Nouvelle-Zélande, elle a été contrainte de quitter son pays à cause de la guerre. Elle a tenu à rendre hommage à ses collègues du monde entier qui l'ont accompagnée pendant cette période difficile. 

"Désormais, j'ai deux familles : ma famille à la maison et ma famille chez les arbitres. Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, le choc a été énorme pour moi. Je ne savais pas quoi faire. Mais lorsque j'ai quitté mon pays, j'ai bénéficié d'un soutien énorme de la part de la famille de l'arbitrage et je tiens à remercier toutes celles et ceux qui m'ont aidée. Leur soutien est arrivé à un moment crucial pour moi."

En vue de la Coupe du Monde Féminine à venir, Monzul compare sa préparation à celle d'une machine : "Votre système doit fonctionner. Si un seul détail ne fonctionne pas, vous devez retravailler l'ensemble du système. Vous devez être prête physiquement, mentalement et psychologiquement".



Pour les arbitres présentes à Doha, le programme prévoit des séances d'entraînement pratique, des tests de force et d'agilité, des simulations VAR et des sessions théoriques. En outre, des scènes de match réelles sont analysées à l'aide d'enregistrements vidéo, sans que rien ne soit laissé au hasard pendant cette préparation. Une fois qu'elles auront quitté Doha, les arbitres continueront à démontrer leurs compétences et à utiliser les matches pour se préparer mentalement, physiquement et techniquement.

L'attente que suscite la première Coupe du Monde Féminine à 32 équipes, pour laquelle 500 000 billets ont déjà été vendus, augmente de jour en jour. Elle est palpable non seulement chez les joueuses et les équipes déjà qualifiées, mais également chez les arbitres retenus.





Eric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS
Source FIFA