COUP DE GUEULE !!...


Publié le 21/04/2025 : Voilà 11 années que, jour après jour, je dénonce les violences contre les arbitres. Rien que ce week-end, et puisque le haut niveau devrait être un modèle, nous avons eu à déplorer deux voies de faits sur des arbitres. Un premier vendredi soir lors de la rencontre de National QRM / FC ROUEN où un assistant a reçu un projectile depuis les tribunes et un autre ce dimanche en Ligue 1, où un autre assistant a reçu une pièce de monnaie sur la tête, jeté par un spectateur des tribunes.

Tous ces faits, ces deux derniers compris, sont l’illustration parfaite du laisser-aller de nos institutions qui ces dernières années, se sont contentées de mesurettes pour endiguer une situation et une ambiance devenues délétères sur les terrains de l’hexagone. Je ne parle pas de la réponse disciplinaire. Celle-ci a été parfois sévère, mais trop souvent clémente pour les agresseurs d’arbitres.

La loi LAMOUR n’a pas été appliquée dans de nombreux cas, et c’est bien dommage. Plutôt que de créer de nouveaux dispositifs, ingénions nous d’abord à appliquer les lois qui existent.

Dans certaines Ligues et Districts, les arbitres ont fait valoir leur droit de retrait, les CDA ont refusé de désigner des arbitres, les Amicales ont organisé des journées sans-arbitres, et certaines ont reculé les coups d’envoi de quelques minutes.

Pour quel résultat probant ?

Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est prendre le problème à la source et revoir complètement le système d’Éducation sportive de nos enfants. Les enfants d’aujourd’hui sont les parents de demain et transmettront ces valeurs acquises à leur tour.

Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est accentuer les formations de nos dirigeants. L’arbitrage y est considéré comme une sous matière avec un coefficient ridicule, qui ne les incite pas à mieux connaître la discipline.

Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est une ligne de conduite identique quelque soit le niveau. De la sixième division départementale à la Ligue 1. Lorsqu’un match est perturbé par des éléments extérieurs et qu’un arbitre est atteint dans sa chair, le match doit être ARRÊTÉ et ne pas reprendre. Les sanctions sportives et pénales doivent frappées les auteurs après une enquête minutieuse des instances intéressées.

Je n’ignore pas le décalage médiatique et économique qui existe entre un match de District et un match professionnel, ni le traitement disciplinaire favorable qui est réservé à ces derniers au prétexte de motif financier. Il va bien falloir que cela change et rapidement si l’on ne veut pas voir le football hexagonal plongé dans le chaos et le désordre.

Je continue de faire confiance dans nos dirigeants, mais pour combien de temps ?

« On n’a pas le même maillot, mais on a la même passion », il est grand temps d’agir pour que cette formule ne reste pas lettre morte.


Éric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS