Tous ces faits, ces deux derniers
compris, sont l’illustration parfaite du laisser-aller de nos institutions qui
ces dernières années, se sont contentées de mesurettes pour endiguer une situation
et une ambiance devenues délétères sur les terrains de l’hexagone. Je ne parle
pas de la réponse disciplinaire. Celle-ci a été parfois sévère, mais trop
souvent clémente pour les agresseurs d’arbitres.
La loi LAMOUR n’a pas été
appliquée dans de nombreux cas, et c’est bien dommage. Plutôt que de créer de
nouveaux dispositifs, ingénions nous d’abord à appliquer les lois qui existent.
Dans certaines Ligues et Districts,
les arbitres ont fait valoir leur droit de retrait, les CDA ont refusé de
désigner des arbitres, les Amicales ont organisé des journées sans-arbitres, et
certaines ont reculé les coups d’envoi de quelques minutes.
Pour quel résultat probant ?
Ce qu’il nous faut aujourd’hui,
c’est prendre le problème à la source et revoir complètement le système
d’Éducation sportive de nos enfants. Les enfants d’aujourd’hui sont les parents
de demain et transmettront ces valeurs acquises à leur tour.
Ce qu’il nous faut aujourd’hui,
c’est accentuer les formations de nos dirigeants. L’arbitrage y est considéré
comme une sous matière avec un coefficient ridicule, qui ne les incite pas à mieux
connaître la discipline.
Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est
une ligne de conduite identique quelque soit le niveau. De la sixième division
départementale à la Ligue 1. Lorsqu’un match est perturbé par des éléments extérieurs
et qu’un arbitre est atteint dans sa chair, le match doit être ARRÊTÉ et ne pas
reprendre. Les sanctions sportives et pénales doivent frappées les auteurs après
une enquête minutieuse des instances intéressées.
Je n’ignore pas le décalage
médiatique et économique qui existe entre un match de District et un match professionnel,
ni le traitement disciplinaire favorable qui est réservé à ces derniers au prétexte
de motif financier. Il va bien falloir que cela change et rapidement si l’on ne
veut pas voir le football hexagonal plongé dans le chaos et le désordre.
Je continue de faire confiance
dans nos dirigeants, mais pour combien de temps ?
« On n’a pas le même
maillot, mais on a la même passion », il est grand temps d’agir pour que
cette formule ne reste pas lettre morte.
Éric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS