vendredi, juillet 11, 2014

6 mois de prison avec sursis .... et trois ans d'interdiction de stade pour les agresseurs d'arbitre !!







On se souvient du film de Mocky "A mort l’arbitre !" Cela ne s’est pas terminé aussi tragiquement mais l’audience correctionnelle de Saint-Pierre nous a donné, ce jour, un bon exemple des débordements inadmissibles auxquels se laissent aller des esprits débiles qui n’ont rien à faire sur un stade.

8 septembre 2013, Saint-Pierre. Huitième de finale de Coupe entre Ravine-Blanche et Saint-Etienne. Rivaux habituels de quartiers de Saint-Pierre et Saint-Louis.

Dernières minutes du film. L’arbitre, M. Télégone, homme connu et respecté, accorde un but à l’équipe de Ravine-Blanche qui remporte le match.

Déception dans le camp saint-louisien, on le comprend, lequel camp accepte sportivement la défaite et il faut saluer son fair play.

Sauf… sauf pour deux crânes creux, Raphaël Fontaine et Gianni Marée, qui l’encaissent mal. Ils décident unilatéralement de jouer les prolongations contre les arbitres et s’en vont illico casser la gu… de MM. Télégone et Ethève (pas Yves, un juge de touche).

L’arbitre avait déjà été frappé par le fils de Fontaine. Cette fois, c’est le papa qui le maintien pendant que Gianni Marée lui assène un violent coup de poing derrière la tête. KO pour le compte !

Il mettra du temps à s’en remettre et en ressent encore les conséquences aujourd’hui. Cela aurait pu être plus grave, un coup sur le rocher ou l’occiput étant souvent létal.

Il est indispensable de préciser que le père et le fils cogneurs sont entraîneur et dirigeant de l’équipe de Saint-Etienne (Réunion, bien sûr, pas celle de Dominique Rocheteau).

"C’est une belle mentalité, dites-donc", s’est insurgée la présidente Pétureaux. "C’était la 8è de finale de la Coupe", a répondu stupidement Gianni Marée.

Bon ! Mai si c’était la finale, alors… il flinguait ?

Me Jérôme Maillot, pour la partie civile, s’est demandé si l’accusé "ne confond pas foot et boxe thaï". "Il refuse d’assumer ses actes et sa lâcheté. Car il a frappé par derrière. Comment peut-il être encore sur un terrain ? S’il jouait au Brésil alors, il sortait la kalachnikov ? Cet homme est dangereux. Il n’a rien à faire sur un terrain !"



Le procureur Thévenot n’a guère eu à forcer son talent pour enfoncer le clou. Mais il y est allé à la masse de terrassier : "Les encadrants et éducateurs sportifs font un beau travail. Mais ils ne peuvent à eux seuls endiguer la capacité de violence de quelques individus. Il est trop facile d’être violent aux vestiaires quand on a été mauvais sur le terrain. Qui plus est, ces violents n’ont pas le moindre mot de regret. Ils ont cogné pour des motifs minables. Sont-ils de bons exemples pour les familles, les enfants qui étaient dans les gradins ?"

Me Albon a bien tenté de dire que son client, Marée, ne savait pas exprimer ses regrets, mettant en avant les sanctions déjà appliquées par la Ligue de football.

La présidente Pétureaux a sèchement rendu son verdict : Six mois avec sursis "car il faut faire exemple !" Avec interdiction de fréquenter les stades pendant trois ans. Trois qui s’ajoutent aux 10 déjà prononcés par la Ligue de foot d’Ethève (pas l’arbitre, le président).

Cela suffira-t-il à mettre du plomb dans la tête de ceux pour qui l’important est de gagner ? Ceux qui, l’esprit cariaté par la hantise de la défaite et leur gloriole personnelle, n’admettent pas que deux équipes ne peuvent gagner en même temps ?

Je n’ai pas regardé Brésil/Allemagne. Mais je sais qu’aucun joueur brésilien n’a agressé l’arbitre. Pas plus qu’aucun joueur de la rencontre France/Allemagne n’a crié "l’arbitre voleur !"

Au contraire : la France, que je sache, est plutôt fière du parcours de ses Bleus. Et ça, c’est du fair play !

Source : zinfos974