lundi, juillet 07, 2014

La blessure de Neymar éclabousse un Suisse...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , ,



La presse allemande accuse le Tessinois Massimo Busacca, actuellement chef des arbitres de la FIFA, d'avoir donné des directives secrètes pour limiter le nombre de cartons jaunes à la Coupe du monde.

La Fifa dément

L'arbitrage soulève des questions depuis le début de la compétition, à l'image d'Urs Meier, qui commente les matchs pour la télévision allemande ZDF. «La FIFA est responsable dans le cas de Neymar. La barre pour les cartons jaunes est bien trop haute», a critiqué l'ancien arbitre suisse.

De son côté, la FIFA dément toute consigne secrète. «Il y a des accusations dans la presse allemande, selon lesquelles la FIFA a mis sur pied un plan caché incitant les arbitres à ne pas donner trop de cartons jaunes ou rouges pour favoriser le spectacle au détriment de la santé des joueurs, comme Neymar, qui a été blessé: c'est inacceptable», a déclaré Walter de Gregorio, directeur de la communication de la FIFA, devant la presse à Rio.

«Ce lundi, à la mi-journée, il y aura une décision sur l'ouverture ou non d'une procédure disciplinaire sur le joueur (le Colombien Juan Zuniga) à l'origine de la blessure de Neymar, et nous serons critiqués quoi qu'il arrive, c'est du perdant-perdant, mais c'est le jeu et ça nous l'acceptons, mais dire qu'il y a un plan pour ne pas trop sanctionner le jeu dur et risquer des blessures, ça c'est inacceptable», a ajouté Walter de Gregorio.

Reste que l'arbitre en chef de la Bundesliga, Herbert Fandel, avait déclaré dans une interview parue il y a quelques jours dans le magazine allemand Kicker que Massimo Busacca avait préconisé avant le début du tour final que les cartons jaunes soient sortis le plus tard possible.

«Une barre placée trop haute»

Dans les faits, les arbitres ont dégainé 168 cartons jaunes pour 60 matchs, soit une moyenne de 2,8 par rencontre. Il faut remonter à la Coupe du monde au Mexique en 1986 pour retrouver un taux encore plus faible, puisque 133 cartons avaient été brandis en 52 matchs, soit 2,6 en moyenne.

«Les statistiques ne sont pas pertinentes, seuls comptent les faits et pour moi, la barre au Brésil pour les cartons jaunes est vraiment placée trop haut», a indiqué au Tagesanzeiger.ch/Newsnet le chef des arbitres suisses. Il ne souhaite toutefois pas commenter les accusations contre son collègue tessinois Massimo Busacca, n'ayant rien pour les infirmer ou les confirmer.

Source : T-ONLINE