Intelligence émotionnelle, appréciation affinée du hors-jeu, première arbitre centrale en L2 : passage en revue des nouveautés et des objectifs de la direction technique de l’arbitrage pour cette saison.
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| Pour la première fois, Stéphanie Frappart dirigera des matches de Ligue 2 en tant qu’arbitre centrale. Photo Anthony PICORÉ |
L’intelligence émotionnelle
Selon le directeur technique de l’arbitrage, Pascal Garibian, « un arbitre de haut niveau doit réunir trois qualités : 1, être un athlète et ils le sont tous. 2, avoir une bonne lecture du jeu. 3, avoir de la maîtrise émotionnelle. Nous avons travaillé sur ce dernier point, sur le langage du visage, à quel point on passe des messages à travers un regard ».
GRAND ANGLE
Pour Eric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres, « cela porte sur la personnalité et les comportements à adopter. On a beaucoup critiqué les arbitres pour leurs attitudes, leur supposée arrogance. C’est de cela aussi dont il s’agit. »
Mieux apprécier le hors-jeu
L’idée est de déterminer à partir de quand un joueur doit être sanctionné pour sa position de hors-jeu, pas uniquement lorsqu’il fait action de jeu. « Un joueur en position de hors-jeu qui effectuera un mouvement vers le ballon, à distance – laquelle n’est pas métrée, tout dépend du gabarit des joueurs –, avec pour conséquence de réduire la capacité de l’adversaire à jouer le ballon, sera sanctionnable. Auparavant, il y avait un flou sur cette notion "à quel moment le joueur joue le ballon ?". C’était "uniquement lorsqu’il le touche". Non, aujourd’hui c’est aussi quand il impacte le jeu de l’adversaire », décrypte Garibian.
Mieux analyser les mains
Les arbitres ont également travaillé sur les mains, intentionnels ou non. Elles ne seront plus sifflées lorsqu’elles seront involontaires, à l’exception, souligne Garibian, d’un joueur qui aurait « de manière non-naturelle écarté le bras en anticipant l’arrivée d’un ballon ».
Les micro-oreillettes sur écoute
Depuis plusieurs saisons, le trio arbitral communique avec des micro-oreillettes. Ces conversations enregistrées pourraient bientôt être utilisées « pour mieux comprendre certaines situations de management ou des dysfonctionnements dans la collaboration. Ce sera un usage uniquement en interne, ça n’a pas vocation à être public », explique-t-on.
Stéphanie Frappart première dame
Pour la première fois, une arbitre centrale dirigera des matches de Ligue 2. Stéphanie Frappart, 30 ans, était jusqu’alors arbitre F3 et opérait en National. Jusqu’alors, trois femmes (Nelly Viennot, Corinne Lagrange et Ghislaine Perron-Labbé) ont évolué en Ligue 1, mais comme arbitres-assistantes. « C’est vraiment une bonne arbitre , conclut Borghini. C’est aussi le résultat d’un travail de longue haleine de féminisation du football et donc de l’arbitrage. Il faut des locomotives pour cela, elle en est une. Elle est sur une trajectoire d’excellence. »
La révolution par le spray
Validée par le comité exécutif de la FFF, l’utilisation du spray de mousse permettra de marquer l’endroit de la faute ou l’emplacement du mur sur un coup franc. Il faudra toutefois que les stocks arrivent d’Amérique du Sud car la Ligue 2 a débuté sans les fameux sprays.
L’Euro-2016 en ligne de mire
Les dirigeants de l’arbitrage souhaitent avoir deux arbitres dans la liste « Elite » de l’UEFA, afin de représenter la France à l’Euro-2016. Garibian se veut confiant mais il prévient : « On a mis en place un processus de promotion accélérée. Nos meilleurs arbitres doivent réussir leurs matches internationaux de ces deux prochaines années pour réussir à être sélectionnés. »
Source : LE RÉPUBLICAIN LORRAIN