mercredi, septembre 24, 2014

JUSTICE : l'arbitre absent de l'audience pénale, le juge relaxe l'accusé ...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , ,

La justice sportive est passée avant la justice pénale.

Lever la main sur un arbitre, ça coûte cher, très cher même, à la commission de discipline du district d’Eure-et-Loir. Un joueur de l’équipe senior d’Abondant l’a appris, l’an dernier, quand l’instance lui a infligé deux ans de suspension. Lors d’un match à Bailleau-le-Pin, en championnat de quatrième division départementale, le joueur était sorti de ses gonds, le 8 septembre 2013.

L’étudiant en BTS de 20 ans vient de l’admettre devant un juge, mais cette fois, c’était devant la justice pénale, au tribunal de police, à Chartres :

« L’arbitre de touche, de Bailleau, trichait. Je lui ai dit. Et il y a eu une bousculade ».

L’arbitre ayant déposé plainte pour violences volontaires, le joueur s’est retrouvé au tribunal. Après la suspension sportive du district qui a mis un terme à sa carrière de joueur, il risquait encore 750 € d’amende et un casier judiciaire.

« Je n’aime pas quand la victime ne vient pas s’expliquer »
Seulement, l’arbitre s’est mis hors-jeu aux yeux du représentant du procureur : « Il n’est pas à l’audience. Je n’aime pas quand la victime ne vient pas s’expliquer. Son certificat médical ne fait état d’aucun jour d’ITT, ni de traces de coup ».

Un plaignant fantôme, des coups fantômes : le tribunal a relaxé le joueur d’Abondant. Un carton jaune symbolique de la justice pénale à la justice sportive.

Source : l'Echo Républicain