mercredi, septembre 17, 2014

RUGBY : BEZIERS en colère contre Flavien HOURQUET

Le club de Béziers estime que Flavien Hourquet, l'arbitre du match face à Pau, samedi à domicile, n'a pas fait correctement son travail et le crie haut et fort.

Flavien Hourquet, l'arbitre du match Béziers-Pau, doit avoir les oreilles qui sifflent. Depuis samedi soir, il est au cœur de toutes les conversations ovales en pays biterrois et ce n'est pas pour lui faire des compliments.

Beaucoup lui reprochent son arbitrage, estimant qu'il n'a pas bien fait son travail et que sa prestation a coûté la victoire à Béziers. La pilule a donc beaucoup de mal à passer et, du côté de l'ASBH, on a pris le parti de monter au créneau. Cela ne changera certes rien pour le club au niveau comptable. Mais tout le monde estime qu'il est impossible de laisser passer un tel comportement sans taper du poing sur la table.

 


Flavien Hourquet admet ses erreurs
Flavien Hourquet, l’arbitre du match, a visionné les vidéos envoyées par l’ASBH. Sur la fameuse touche, il explique : "Je suis sur le terrain et je ne vois pas si c’est le Biterrois ou le Palois qui est en touche. J’interroge alors le juge de touche qui me dit que c’est bon, qu’on peut jouer. J’ai donc laissé le jeu se développer".
Sur le placage de Rémy Martin, Flavien Hourquet dit ne pas avoir bien vu le mouvement : "Au moment de l’action, j’ai vu le bras du 17 de Pau à la hauteur du ballon. Au visionnage de la vidéo, il est vrai que l’on voit son deuxième bras passer derrière le cou. Il y a bien eu placage haut. Et donc, il aurait dû y avoir une pénalité contre Pau".
M. Hourquet se défend d’en vouloir à Béziers, comme le laissent entendre certains : "M. Hamacek, notamment, ne me croit pas quand je dis que je n’ai aucun problème avec Béziers. À Dax, c’est vrai, il y avait eu une erreur suite à une mésentente avec le juge de touche. Mais je n’ai aucune animosité contre qui que ce soit à Béziers".

La touche volée par les Palois
Le clan de l'ASBH met surtout l'accent sur deux erreurs d'arbitrage qu'il estime inconcevables. La première a eu lieu à la 11e minute. Sur une chandelle de Josh Valentine, Elijah Niko, l'ailier palois, récupère le ballon dans le terrain et se fait immédiatement plaquer par Jo Vakacegu, le trois-quart centre biterrois arrivant lancé. Sur le placage, le Béarnais est projeté hors du terrain. Les images le confirment sans problème. Le juge de touche lève alors son drapeau et semble appuyer sur son micro pour parler à l'arbitre de champ. Dans la foulée, un autre Palois récupère le ballon qui est dehors et joue rapidement la touche sans que les arbitres ne bronchent. Sur l'action, les Palois reprennent le jeu à leur compte et en suivant, sur une mêlée, ils gagnent une pénalité.
La cravate non sanctionnée sur Martin

En fin de match, alors qu'ils sont menés d'un point, les Biterrois ont investi le camp adverse. Ils pilonnent la ligne béarnaise qui souffre. Sur un regroupement, Rémy Martin est victime d'une cravate monstrueuse. Un Béarnais le prend violemment au niveau du cou et il se retrouve au sol. Les images, là aussi, sont imparables. Le choc est tellement violent que le joueur met du temps à se relever. Il est d'ailleurs visiblement sonné, il titube. L'action se déroule devant l'arbitre qui ne siffle pas. Dommage, car l'action s'est jouée face aux poteaux et il aurait fallu être unijambiste pour rater la pénalité ! Pour couronner le tout, Rémy Martin subira le protocole commotion. Il n'a pas eu l'autorisation de s'entraîner cette semaine et rien ne dit qu'il pourra jouer samedi à Colomiers. Bilan : pas de carton infligé à l'auteur de l'incident, pas de pénalité accordée à Béziers et un joueur “out” une semaine.

Des conséquences peu fameuses
Rien ne dit que, si Béziers avait récupéré ces deux pénalités, l'issue du match aurait changé. Mais on peut comprendre la grande frustration régnant dans les rangs de l'ASBH. D'autant que ce n'est pas la première fois que le club a des reproches à faire à M. Hourquet.

"Par exemple, la saison dernière, à Dax, alors que Rémy Martin vient de recevoir sept coups de poing au visage, l'auteur ne reçoit qu'un carton jaune et cela mérite un rouge, regrette Christophe Hamacek. Et cette fois, Rémy se fait agresser à 2 m de lui et il ne dit rien ! Je ne demande pas grand-chose, mais au moins que le niveau d'exigence que nous impose la Ligue soit le même envers les arbitres. La seule chose professionnelle qu'ont les arbitres aujourd'hui, c'est leur costume ! Il serait de bon ton qu'ils soient plus “pro”. Il ne faut pas oublier qu'une décision arbitrale influençant le résultat d'un match peut amener à perdre du public, licencier des entraîneurs ou encore empêcher le renouvellement de contrat avec des joueurs. Nous nous attachons à travailler avec beaucoup de professionnalisme. Nous nous sommes associés à Alexandre Ruiz pour nous concentrer au mieux sur l'arbitrage et ne pas commettre de fautes. Si je monte au créneau, c'est pour faire avancer les choses. À Béziers, nous avons choisi d'être corrects. Nous n'avons jamais insulté un arbitre. Mais il ne faut pas se laisser faire. Je milite pour du professionnalisme à tous les niveaux.

Source : MIDI LIBRE