lundi, octobre 13, 2014

Richard DOURTHE : "Nous sommes arbitré comme une petite équipe"...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Richard Dourthe : "C’est dérangeant"

Le manager Richard Dourthe, "fier" de ses joueurs, estime que l’USD a perdu le bonus car elle « est arbitrée comme une petite équipe ».

« Sud Ouest ». Quel sentiment l'emporte à l'issue de cette rencontre : la fierté d'avoir fait douter le BO ou la déception de rater le bonus sur la sirène ?


Richard Dourthe. On est aussi fiers que déçus. La déception est quand même très grande. Parce que les mêmes faits de match ne sont pas arbitrés de la même façon. C'est dérangeant. Tout le monde va dire que l'on tape toujours sur les arbitres. Mais j'ai reçu une ribambelle de SMS, de gens qui connaissent le rugby, ils trouvent ça étonnant. Alors, c'est idiot de perdre le bonus à la dernière seconde, mais c'est comme ça. On est 14e, mais sur le contenu, j'ai totalement confiance en moi et l'équipe. C'est le plus important.

Quels faits d'arbitrage visez-vous en particulier ?

On prend deux cartons jaunes pour des plaquages hauts. Sur notre essai, il y a un plaquage très haut sur Ravuetaki, il reste KO, mais il n'y a pas de carton jaune. On a eu trois occasions de turn-over où on est plus nombreux au grattage, on n'a pas une pénalité. Sur la dernière action, il ne se passe qu'une ou deux secondes, et il y a pénalité pour Biarritz. On perd le bonus sur ça. C'est comme ça, il faut qu'on continue à travailler pour montrer aux arbitres qu'on est supérieurs à l'équipe adverse et qu'ils arrêtent de nous arbitrer comme une petite équipe. Qu'ils comprennent que si on arrive à contrecarrer les velléités d'une soi-disant grosse cylindrée - car il n'y a rien de gros à Biarritz -, c'est qu'on le mérite .

Au-delà de la controverse sur l'arbitrage, êtes-vous pleinement satisfait du contenu ?

En première mi-temps, il y a deux ou trois occasions où on doit lâcher le ballon. Mais on fait une bonne première mi-temps. Ils ont une occasion, ils marquent, c'est comme ça. On était contre le vent, on loupe deux pénalités. On manque un peu d'efficacité sur nos temps forts, c'est notre mal depuis le début. Après, quand on se met à jouer, quand on fait du coaching intéressant - ceux qui sont entrés ont amené une plus-value - on n'a rien à envier à personne.

Avec le recul, ne regrettez-vous pas d'avoir pris la mêlée sur la pénalité à cinq mètres face aux perches (58e), alors que la passer vous aurait ramené dans les clous du bonus ?


On est quinze contre 13. On vient de récupérer notre carton jaune, eux en ont pris deux. À cinq mètres de la ligne, les Biarrots ont eu la même occasion en première mi-temps, ils ont eu peur. Nous, on n'a pas eu peur. On n'a pas marqué. Je l'avais annoncé, j'avais dit : « vous allez voir l'arbitre va nous sanctionner qu'on écroule ». (Ironique) A huit contre sept, c'est vrai que c'est notre volonté d'amener la mêlée en bas, alors qu'on la prend pour marquer. C'est comme ça. Après il y a peut-être une faute, je ne le vois pas. Mais il n'y a aucun regret sur le fait d'avoir choisi la mêlée. Stratégiquement, à 15 contre 13, il y a des opportunités, ou de pousser la mêlée, ou d'avoir un surnombre sur les trois-quart. Donc c'est juste logique.

La réception de Colomiers s'annonce cruciale samedi prochain…

Là, c'est une autre affaire. Il va falloir se préparer, redescendre, récupérer, parce qu'on a joué dimanche et on rejoue samedi. La semaine va être très courte. Lundi, il n'y aura pas d'entraînement, mardi on va être obligé de faire un peu plus léger, mercredi il faut faire un petit peu dur. Et puis il faut récupérer jeudi. C'est de la gestion des hommes. On va revoir ce match. Les garçons sont déçus, mais sont fiers, confiants, sûrs de leur valeur.

Source : SUD-OUEST