2014, l'année de la femme dans le football. Difficile de ne pas penser à l'arrivée ultra médiatisée de Corinne Diacre sur le banc du Clermont Foot. L'autre petit évènement, c'est aussi le premier match arbitré par Stéphanie Frappart, première femme à avoir officié en Ligue 2. Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, Foot Mercato vous dresse le portrait de l'un des porte-drapeaux du foot au féminin.
"On n’a pas le même maillot, mais on a la même passion". Un célèbre slogan qui aurait pu être créé pour Stéphanie Frappart. Car cette jeune arbitre de 30 ans a bel et bien le football dans la peau. Une vraie passion qu’elle a vécue dès son plus jeune âge. « J’ai commencé le foot à dix ans. J’ai débuté dans la cour d’école avec les garçons. Ensuite, j’ai rejoint un club de foot féminin. Mais vers l’âge de 13-14 ans, j’ai voulu apprendre les règles. J’ai participé à deux sessions de formation dans mon district pour arbitrer des poussins et benjamins à mon époque. C’était du foot à sept. Au fur et à mesure, je me suis un peu prise au jeu ». Arbitre depuis l’âge de 16 ans, elle a donc mené de front une petite carrière de joueuse avant d’opter pour l’arbitrage : « J’ai joué jusqu’au niveau régional. J’ai fait les sélections régionales et j’ai un peu joué en D2 Féminine. À l’époque, ça ne s’appelait pas D2. Vers l’âge de 18-19 ans, je suis entrée à la Fac de Sports. Je jouais le samedi et j’arbitrais le dimanche. Ça devenait un peu compliqué avec les études. Il fallait choisir entre les deux. À l’époque, le foot féminin était très peu développé. J’ai choisi l’arbitrage en espérant avoir plus de chances d’évoluer ».
Depuis 14 ans, Stéphanie Frappart s’implique pleinement dans ce domaine. Une véritable école de la vie d’après cette trentenaire.« On apprend sur soi, on apprend sur les autres. En fait, on se forge une personnalité grâce à l’arbitrage. (...) Il faut avoir une certaine personnalité pour pouvoir encaisser le fait de prendre de grosses décisions et résister à la pression que les joueurs ou l’environnement peuvent vous mettre. C’est une personnalité et un trait de caractère important qui se forge au fur et à mesure des années ». Un travail important est également nécessaire. Au quotidien, elle jongle à la perfection entre son métier de Responsable du Service des activités au sein de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail et sa fonction d’arbitre. Une passion à laquelle elle consacre une grande partie de son temps comme elle nous l’explique. « On a un préparateur physique de la FFF. Il y a des entraînements, une préparation physique qui est importante. Il y a également une préparation technique. On regarde les matches qu’on a fait. On essaye d’analyser nos prises de décisions. Pourquoi parfois on a fait des erreurs pour ne pas les refaire les prochains matches. Il y a une grosse préparation ».
"On n’a pas le même maillot, mais on a la même passion". Un célèbre slogan qui aurait pu être créé pour Stéphanie Frappart. Car cette jeune arbitre de 30 ans a bel et bien le football dans la peau. Une vraie passion qu’elle a vécue dès son plus jeune âge. « J’ai commencé le foot à dix ans. J’ai débuté dans la cour d’école avec les garçons. Ensuite, j’ai rejoint un club de foot féminin. Mais vers l’âge de 13-14 ans, j’ai voulu apprendre les règles. J’ai participé à deux sessions de formation dans mon district pour arbitrer des poussins et benjamins à mon époque. C’était du foot à sept. Au fur et à mesure, je me suis un peu prise au jeu ». Arbitre depuis l’âge de 16 ans, elle a donc mené de front une petite carrière de joueuse avant d’opter pour l’arbitrage : « J’ai joué jusqu’au niveau régional. J’ai fait les sélections régionales et j’ai un peu joué en D2 Féminine. À l’époque, ça ne s’appelait pas D2. Vers l’âge de 18-19 ans, je suis entrée à la Fac de Sports. Je jouais le samedi et j’arbitrais le dimanche. Ça devenait un peu compliqué avec les études. Il fallait choisir entre les deux. À l’époque, le foot féminin était très peu développé. J’ai choisi l’arbitrage en espérant avoir plus de chances d’évoluer ».
Depuis 14 ans, Stéphanie Frappart s’implique pleinement dans ce domaine. Une véritable école de la vie d’après cette trentenaire.« On apprend sur soi, on apprend sur les autres. En fait, on se forge une personnalité grâce à l’arbitrage. (...) Il faut avoir une certaine personnalité pour pouvoir encaisser le fait de prendre de grosses décisions et résister à la pression que les joueurs ou l’environnement peuvent vous mettre. C’est une personnalité et un trait de caractère important qui se forge au fur et à mesure des années ». Un travail important est également nécessaire. Au quotidien, elle jongle à la perfection entre son métier de Responsable du Service des activités au sein de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail et sa fonction d’arbitre. Une passion à laquelle elle consacre une grande partie de son temps comme elle nous l’explique. « On a un préparateur physique de la FFF. Il y a des entraînements, une préparation physique qui est importante. Il y a également une préparation technique. On regarde les matches qu’on a fait. On essaye d’analyser nos prises de décisions. Pourquoi parfois on a fait des erreurs pour ne pas les refaire les prochains matches. Il y a une grosse préparation ».
Arbitrer en L2 ? Une fierté
Une préparation pointilleuse et des qualités intrinsèques qui lui ont permis de gravir les échelons petit à petit avant d’arbitrer en L2. « Pour arbitrer en Ligue 2, il faut passer par des niveaux inférieurs auparavant. La CFA, la CFA 2. J’ai fait trois ans de National avant d’arriver en Ligue 2 », nous explique-t-elle. Des débuts en L2 qu’elle a effectués le 8 août 2014. Ce jour-là, Stéphanie Frappart est entrée dans l’Histoire du Football français en devenant la première femme arbitre centrale d’un match de deuxième division. Pour la petite histoire, c’était à l’occasion de la rencontre Niort-Brest (0-0, Ndlr). Un moment mémorable pour la femme en noir : « J’ai arbitré cinq matches au centre en Ligue 2. C’est une fierté. C’est vrai que c’est une vraie reconnaissance de la part du monde du football de pouvoir accéder à ce niveau-là. En même temps, j’espère que ça va susciter d’autres vocations chez d’autres jeunes filles ». Un véritable exemple à suivre. La jeune femme espère d’ailleurs que son cas permettra d’ouvrir d’autres portes. « Tout est possible. On a ouvert la voie de la Ligue 2. Il faut du temps. J’espère qu’un jour on verra des femmes arbitrer des matches de L1 ». Véritable pionnière, cette arbitre qui allie autorité et ouverture d’esprit apporte sa féminité dans un milieu à la base masculin. « Je pense que la femme a un côté plus communicant, plus pédagogue avec les joueurs et ça peut être un atout du coup. Après, on n’est pas forcément moins indulgent. Parce que quand on prend les mauvaises décisions on est contesté. Peut-être que les mots et la virulence des propos et des gestes est moindre. Dans tous les cas, la contestation est réelle ».
Si elle officie cette saison en Ligue 2, Stéphanie Frappart est aussi quatrième arbitre en Ligue 1. Arbitre internationale, elle est mise à contribution lors de compétitions internationales féminines. Actrice et spectatrice privilégiée, elle observe une certaine différence entre le football masculin et féminin. Des différences qui impactent dans une certaine mesure la manière d’arbitrer une rencontre. « Le niveau de jeu est différent. Au niveau des femmes, au niveau technique et tactique ça équivaut à des matches d’hommes. Après en ce qui concerne l’impact physique, la vitesse de jeu, c’est moindre chez les filles. Mais il y a moins de vices chez les filles. Donc c’est un jeu assez propre et un peu plus facile à arbitrer ». Si aucun arbitre tricolore n’a participé à la Coupe du Monde masculine en 2014, Stéphanie Frappart participera-t-elle au Mondial Féminin 2015 au Canada ? À l’écouter, les chances sont réellement minces pas totalement impossibles « Pour l’instant, je ne suis pas dans les premiers niveaux au niveau de l’UEFA, donc dans la catégorie élite. Après on espère monter dans la catégorie en fin de saison pour avoir une évolution. Selon moi, la Coupe du Monde arrive trop tôt. Je n’ai pas encore fait tous mes pas dans l’UEFA. Ce serait une grosse surprise aujourd’hui d’aller à la Coupe du Monde au mois de juin ». Mais après tout, Stéphanie Frappart qui a ouvert la voie en L2 n’en est pas à une surprise près.
Une préparation pointilleuse et des qualités intrinsèques qui lui ont permis de gravir les échelons petit à petit avant d’arbitrer en L2. « Pour arbitrer en Ligue 2, il faut passer par des niveaux inférieurs auparavant. La CFA, la CFA 2. J’ai fait trois ans de National avant d’arriver en Ligue 2 », nous explique-t-elle. Des débuts en L2 qu’elle a effectués le 8 août 2014. Ce jour-là, Stéphanie Frappart est entrée dans l’Histoire du Football français en devenant la première femme arbitre centrale d’un match de deuxième division. Pour la petite histoire, c’était à l’occasion de la rencontre Niort-Brest (0-0, Ndlr). Un moment mémorable pour la femme en noir : « J’ai arbitré cinq matches au centre en Ligue 2. C’est une fierté. C’est vrai que c’est une vraie reconnaissance de la part du monde du football de pouvoir accéder à ce niveau-là. En même temps, j’espère que ça va susciter d’autres vocations chez d’autres jeunes filles ». Un véritable exemple à suivre. La jeune femme espère d’ailleurs que son cas permettra d’ouvrir d’autres portes. « Tout est possible. On a ouvert la voie de la Ligue 2. Il faut du temps. J’espère qu’un jour on verra des femmes arbitrer des matches de L1 ». Véritable pionnière, cette arbitre qui allie autorité et ouverture d’esprit apporte sa féminité dans un milieu à la base masculin. « Je pense que la femme a un côté plus communicant, plus pédagogue avec les joueurs et ça peut être un atout du coup. Après, on n’est pas forcément moins indulgent. Parce que quand on prend les mauvaises décisions on est contesté. Peut-être que les mots et la virulence des propos et des gestes est moindre. Dans tous les cas, la contestation est réelle ».
Si elle officie cette saison en Ligue 2, Stéphanie Frappart est aussi quatrième arbitre en Ligue 1. Arbitre internationale, elle est mise à contribution lors de compétitions internationales féminines. Actrice et spectatrice privilégiée, elle observe une certaine différence entre le football masculin et féminin. Des différences qui impactent dans une certaine mesure la manière d’arbitrer une rencontre. « Le niveau de jeu est différent. Au niveau des femmes, au niveau technique et tactique ça équivaut à des matches d’hommes. Après en ce qui concerne l’impact physique, la vitesse de jeu, c’est moindre chez les filles. Mais il y a moins de vices chez les filles. Donc c’est un jeu assez propre et un peu plus facile à arbitrer ». Si aucun arbitre tricolore n’a participé à la Coupe du Monde masculine en 2014, Stéphanie Frappart participera-t-elle au Mondial Féminin 2015 au Canada ? À l’écouter, les chances sont réellement minces pas totalement impossibles « Pour l’instant, je ne suis pas dans les premiers niveaux au niveau de l’UEFA, donc dans la catégorie élite. Après on espère monter dans la catégorie en fin de saison pour avoir une évolution. Selon moi, la Coupe du Monde arrive trop tôt. Je n’ai pas encore fait tous mes pas dans l’UEFA. Ce serait une grosse surprise aujourd’hui d’aller à la Coupe du Monde au mois de juin ». Mais après tout, Stéphanie Frappart qui a ouvert la voie en L2 n’en est pas à une surprise près.
Source : FOOT MERCATO