mercredi, octobre 08, 2014

Suspendu 4 ans, il récidive et décoche des coups de pied au visage de l'arbitre...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , ,

Les injures et les menaces envers les arbitres sportifs, sont hélas monnaie courante sur les terrains sportifs. Le 8 novembre, Donato Cagliara a subi sa plus lourde agression physique, dont il conserve des séquelles. Le 8 novembre 2012, pour avoir infligé une carte jaune, puis rouge à ‘Ali’ sur un terrain de minifoot à Frameries (dans le cadre de l’Entente boraine), il a été attendu par le joueur à sa sortie des vestiaires : il lui a décoché un coup de pied en plein visage.

Ali, 22 ans, répond devant le tribunal de Mons, de ce coup volontaire, avec double circonstance aggravante de la préméditation et d’une agression perpétrée envers un arbitre ; de menaces d’attentat aussi. Le jeune homme dit regretter son geste. Mais le substitut Hubert de Wasseige réclame 15 mois avec sursis.

« Le match avait débuté de manière particulière, énonce Sophie Devreux, présidente. Déjà, vous avez emprunté la carte d’identité d’un copain pour participer au match… parce que vous étiez interdit de terrain pendant 104 semaines : soit quatre ans ! » « Mais je tenais absolument à faire ce match », s’excuse le jeune homme. « Agressif, vous avez déjà reçu une carte jaune, poursuit la présidente. Alors, vous avez mimé un geste de menace à l’encontre de l’arbitre. Qui vous a décerné une carte rouge : il a aussi dû interrompre le match avant la fin… Résultat, vous l’attendez à la sortie des vestiaires : vous lui avez décoché un coup de pied en plein visage. »

Résultat : 2 mois et demi de préventive, à l’époque.

Donato Cagliari a aujourd’hui 56 ans. « Il a eu le nez fracassé, le sinus et l’œil droit blessés, fustige Me Dimitri Rutigliano, son avocat. Il a subi deux mois d’incapacité, mais il n’a pas voulu en rajouter en dépit de ses problèmes de sommeil et d’anxiété. Il a assez vite repris ses activités sportives. Aujourd’hui, il en est à 10 % d’invalidité, et à 6 % d’incapacité économique. »

Jugement dans un mois.

Source : LA PROVINCE