mercredi, janvier 07, 2015

LIGUE DU NORD PAS-DE-CALAIS : Christine MEURISSE, Policière et Arbitre...


Publié le 07/01/2015 - Foot : Protection et sécurité, deux mots-clés pour l’arbitre Christine Meurisse

Quand on parle de l’arbitrage, c’est souvent suite à des incidents de jeu, à des erreurs de la part de ceux qu’on appelle « les hommes en noir ». C’est oublier qu’ils peuvent aussi être des femmes et prendre des décisions mal comprises parfois…

Un exemple ? Ce fameux penalty, sifflé par Christine Meurisse ce week-end en trente-deuxième de finale de Coupe de France, qui aurait pu permettre à Compiègne de remettre les pendules à l’heure face à Templemars.

Madame Meurisse, arbitre de Ligue depuis plus de dix ans, a pris la décision en son âme et conscience. « Cela fait partie de ce que l’on appelle les incontournables. La gardienne de Templemars annihile une occasion manifeste de but dans la surface. Il y avait bien penalty et carton rouge. » Une décision mal comprise sur le coup par certains mais reconnue une fois la pression retombée.



Christine Meurisse (Ligue 2) ne peut plus espérer gravir les échelons dans l’arbitrage et n’accédera donc jamais au niveau fédéral. Sa première licence, elle l’a signée lors de la saison 1990-91. Cela fait donc vingt-cinq ans qu’elle arbitre – le plus souvent chez les hommes - avec toujours autant de passion. « J’ai encore cette motivation. J’essaie toujours d’y aller sans a priori. J’ai un (bon) relationnel avec certains entraîneurs. Ils savent jusqu’où ils peuvent aller. Je n’ai jamais de problème pour parler de mes choix. » Peu adepte des cartons, elle préfère faire comprendre ses décisions, les expliquer.

Son métier (elle est capitaine de police) déteint certainement un peu sur sa passion. « Ce sont deux choses très proches l’une de l’autre. Protection et sécurité, c’est indispensable. Les gens le savent et le comprennent. Il y a des choses auxquelles je suis sensible. »
Licenciée à l’AS Vieux Lille, dont le père est un fidèle dirigeant, elle y demeure attachée. « Nous partageons les mêmes valeurs. J’ai l’impression d’avoir fait plein de choses dans ma vie. Quand on a un rêve, il faut aller jusqu’au bout. Cela m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui. » Cet arbitrage dont elle avait besoin, le travail et la vie de famille (elle est mère de deux charmantes petites filles qui sont ses plus fidèles supportrices) lui apportent énormément comme elle le reconnaît volontiers. « Arbitre et mère, c’est indissociable. » Et quand un (une) jeune arbitre lui dit « c’est toi qui m’as donné envie de devenir arbitre », elle est heureuse d’avoir « réussi à créer des vocations ».

Source : LA VOIX DU NORD