lundi, mars 23, 2015

DISTRICT DU LOT-ET-GARONNE : Insultes, Coup de tête à arbitre et bagarre générale...

Publié le 23/03/2015 - Au coup de sifflet final, bagarre générale sur le terrain, injures et menaces à l'égard de l'arbitre, et nouvelle bagarre générale au retour aux vestiaires : le match Nérac - Coq Rouges de Bordeaux en moins de 17 ans en PH a dégénéré ainsi dimanche, amenant les gendarmes à intervenir.

L'arbitre a porté plainte pour violences et insultes, le président du Disctrict de Lot-et-Garonne a signalé ces faits par "une déclaration à la Préfecture, comme je le fais toujours dans ces cas-là." Le président des Coqs Rouges, annonçait  "des sanctions internes, bien sûr, même si Nérac a sa part de responsabilité."

Le ras-le-bol des arbitres

Mais c'est visiblement dans le milieu arbitral que ce nouvel épisode de violence, après ceux du match Marmande - Pessac Alouette mi-février a suscité des réactions encore plus vives. Les arbitres encadrants du District de Gironde se sont réunis lundi en fin d'après-midi pour évoquer le match de Nérac, le contexte général et étudier une réaction pour "obtenir des mesures restaurant notre sécurité et faire en sorte qu'arbitrer reste un plaisir" disait l'un d'eux.

Selon Yoan Delmeire, responsable de la formation des arbitres du District de Gironde, "la réunion de lundi devrait être suivie d'autres réunions d'arbitres mardi dans les districts de la Ligue d'Aquitaine pour étudier un mouvement de grève à partir du week-end prochain." Nous n'avons pas eu confirmation lundi de telles réunions dans les districts de Lot-et-Garonne et de Dordogne.

    "Une véritable furie s'est déclenchée, je n'avais jamais vu ça"


Les incidents de Nérac sont impressionnants. Selon l'arbitre du match "le match avait été tendu, avec beaucoup de fautes. Les Coqs Rouges menaient 1-0, j'ai sifflé deux coups-francs sur lesquels Nérac a marqué, pour gagner 2-1. Sur le coup, les joueurs ont contesté, sans excès. Mais au coup de sifflet final, une véritable furie s'est déclenchée, je n'avais jamais vu ça.

"Les joueurs se sont bagarrés sur le terrain, cinq joueurs des Coqs Rouges m'ont entouré, insulté, ont proféré des menaces de mort. L'un d'eux s'est approché de moi, a collé son front contre le mien, pendant cinq secondes, puis m'a donné un coup de tête. Alors, je me suis enfui dans le vestiaire, et j'ai demandé au club de Nérac d'appeler les gendarmes"

Bagarre générale dans le vestiaire

Devant les vestiaires, la bagarre générale a continué. Le président des Coqs Rouges, Henry Brives, au terme d'une réunion avec ses éducateurs, déclarait lundi que "nos joueurs ont des torts, j'ai des noms, des sanctions internes seront prises. Mais Nérac a des torts aussi  : à leur retour aux vestiaires, nos joueurs, âgés de 16 ans, étaient attendus par les 18 ans et les parents de Nérac, et ils ont été frappés."

Il dément par ailleurs que l'un de ses joueurs ait frappé l'arbitre, sur le foi du témoignage des éducateurs de son club présents sur les lieux. L'entraîneur des Coqs Rouges avait d'ailleurs nié aussi, sur place, devant les gendarmes. L'arbitre, âgé de 21 ans, qui a sept ans d'expérience, a quand même éprouvé le besoin de se réfugier et de solliciter les forces de l'ordre. Il maintien bien sûr ses déclarations.

"Les éducateurs, les entraîneurs, les parents, n'interviennent pas quand les arbitres se font insulter ou bousculer"

Au-delà de ces faits, la répétition des incidents provoque le ras-le-bol des arbitres. "ils sont de plus en plus fréquents depuis quelques mois, et ils touchent de nouvelles catégories de joueurs, expliquait un arbitre. Auparavant, il y en avait quelques uns chez les seniors, dans les niveaux les moins élevés. Les divisions supérieures sont touchées désormais, comme le montre le match Marmande - Pessac en DHR,  et les jeunes. Ce qui est inquiétant aussi, c'est que les éducateurs, les entraîneurs, les parents, n'interviennent pas quand les arbitres se font insulter ou bousculer."

Marmande - Pessac : le joueur interdit de stade pour six mois

À la suite de la violente bagarre qui a éclaté le 15 février dernier lors de la rencontre de football entre les équipes réserve de Marmande et de Pessac-Alouette, un joueur girondin avait été placé en garde à vue à la gendarmerie de Marmande.

Au vu du rapport des gendarmes, Michel Delpuech, préfet de Gironde et de la région Aquitaine, a signé en milieu de semaine dernière un arrêté d’interdiction de stade pour six mois à l’encontre de ce joueur de 37 ans. Il ne pourra participer à aucune rencontre de son club, à domicile comme en déplacement et devra pointer au commissariat de Pessac à l’heure des matchs.

Source : SUD-OUEST