lundi, mai 11, 2015

DISTRICT DE CHARENTE : Encore une agression d'arbitre... C'est Insupportable !!

Publié le 11/05/2015 - Gilles Beauquesne, président de la Section Régionale Centre-Ouest de l’Union Nationale des Arbitres de Football, n'a pas manqué de réagir à l'agression d'un arbitre de football, dimanche après-midi sur la pelouse de Baignes, par un joueur de Vindelle.

"Je plains ce pauvre Président de club qui s’émeut parce que son joueur de 39 ans va mettre fin à sa carrière de joueur irréprochable parce qu’il a, en quelque sorte, pété les plombs… !!!
Il s’inquiète, à juste titre, de l’image renvoyée par cet « incident très regrettable » (ce sont les termes de l’article). Il qualifie le geste de son joueur de « réponse démesurée » face à un sentiment d’injustice… (là aussi ce sont les mots utilisés).  C’est vrai que ce pénalty, à la 88 ème minute, alors que le score était de 2 à 0 remettait en cause toute la saison de cette équipe…. Navrant. (n’est-ce pas de sport que l’on parle ?), ironise Gilles Beauquesne. Pas un mot de compassion pour notre collègue arbitre qui, s’il n’y avait pas eu l’intervention des secours aurait peut être pu y laisser sa peau… Edifiant, non? Pour votre info, il est toujours hospitalisé. J’ai interpellé les instance dirigeantes de Football du Centre Ouest car chaque semaine il y a une nouvelle agression sur quelque stade de notre ligue. C’est insupportable."

Le président du Centre-Ouest de l'UNAF  a également écrit aux présidents de la Ligue et des sept districts qui la composent: "Ce coup ci l’arbitre est à l’hôpital. Doit-on attendre qu’il y ait un mort avant de prendre une décision radicale? Si cela devait arriver, nous en porterions une responsabilité collective.

Je pense qu’il faut envoyer un message fort aux clubs car ni les amendes, ni les suspensions de joueurs n’ont d’effet. Il faut voter, comme cela a été fait dans le Rhône, le doublement des sanctions dans les cas de violence à officiel.

De plus le retrait de point n’est quantifié que si l’arbitre a de l’ITT (3 pts pour une ITT inférieure ou égale à 8 jours et 5 pts pour une ITT de plus de 8 jours). Déjà pour bousculade ce devrait être un retrait ferme, mais pour des blessures infligées à un arbitre : empêcher l’équipe d’accéder à la division supérieure et faire descendre d’une division celle qui n’est pas en position de monter.

Je sais qu’une commission en Charente-Maritime a été constituée pour réfléchir aux propositions. En attendant, sans présager de ce que cette commission va élaborer, il y a urgence. Et ce n’est pas dans un ou deux ans qu’il va falloir agir."

Gilles Beauquesne est prêt à défendre ce projet devant les clubs, lors de la prochaine assemblée générale de la Ligue: "Il faut aussi que cette mesure soit appliquée dans tous les districts du Centre Ouest. Il faut être cohérent sur tout le territoire, quelque soit le niveau de compétition."

Les pompiers et les gendarmes sur le stade de foot de Baignes. C’était hier soir aux alentours de 17 heures, alors que se jouait le match de première division entre le club local et celui de Vindelle.

Tandis que la partie tournait à l’avantage de Baignes par 2 à 0, l’arbitre a sifflé à la 88e minute un penalty en faveur des locaux. C’est alors qu’un défenseur central de l’équipe adverse manifestement en désaccord s’est approché de lui et lui a asséné un coup-de-poing au niveau de la gorge.

Devant la violence du choc, l’officiel s’est effondré. Pris en charge par les secours, revenu à lui et souffrant de douleurs aux cervicales, il a été conduit au centre hospitalier de Barbezieux pour des examens de contrôle.

Renvoyé au vestiaire tandis que le match était interrompu, le joueur sera entendu rapidement par les gendarmes. Le Parquet d’Angoulême se tenait hier soir informé de la situation.

"C’est un incident très regrettable que nous ne nous expliquons pas, déplore Frédéric Potel, le président du club de Vindelle. C’est un joueur de 39 ans, au club depuis plus de dix ans et qui n’avait jamais fait parler de lui jusque-là. En tout et pour tout, il n’avait eu que deux cartons jaunes dans sa carrière. Personne n’aurait pu prévoir ce geste."

Le président regrette encore "le retentissement sur l’image du club. Et dire que deux de nos équipes ont eu l’année dernière le Fair-Play, justement parce qu’elles faisaient partie de celles qui ont eu le moins de cartons jaunes."

Le joueur a exprimé ses regrets mais pas expliqué son geste. S’agit-il d’un sentiment d’injustice dans le contexte chargé d’un match à enjeu pour le maintien en première division?

En tout état de cause, cette réponse démesurée devrait "conduire le district à prendre de lourdes sanctions, prévoit Frédéric Potel. Ce sera forcément entre cinq et dix ans de suspension. Autant dire que pour un joueur de 39 ans, ça signifie la fin de sa carrière".

Source : CHARENTE-LIBRE