Publié le 20/06/2015 - Retour sur le parcours exceptionnel de l’arbitre picard qui a terminé sa carrière le mois dernier, après plus d’une décennie passée en Ligue 1 et en Ligue 2.
Un grand vide, mais un grand bonheur. C’est ce que ressent Jean-Charles Cailleux depuis qu’il a sifflé la fin du match Troyes – Châteauroux (4-1) le 22 mai dernier, synonyme pour lui de fin de carrière durant laquelle le Saint-Quentinois a dirigé 322 matches de Ligue 1 (121), L2 (133), National (28), Coupe de France (30) ou Coupe de la Ligue (10). Un sacré parcours dont il ne garde que les bons souvenirs : « Le football, c’est un jeu génial. Et si l’on m’avait dit quel serait mon parcours quand j’ai commencé il y a 28 ans (ndlr : dans l’Aisne, lors d’une anonyme rencontre à Nauroy), j’aurais signé des deux mains ! Bien sûr il y a eu des moments plus compliqués que d’autres, mais j’ai vécu des moments extraordinaires ».
Un grand vide, mais un grand bonheur. C’est ce que ressent Jean-Charles Cailleux depuis qu’il a sifflé la fin du match Troyes – Châteauroux (4-1) le 22 mai dernier, synonyme pour lui de fin de carrière durant laquelle le Saint-Quentinois a dirigé 322 matches de Ligue 1 (121), L2 (133), National (28), Coupe de France (30) ou Coupe de la Ligue (10). Un sacré parcours dont il ne garde que les bons souvenirs : « Le football, c’est un jeu génial. Et si l’on m’avait dit quel serait mon parcours quand j’ai commencé il y a 28 ans (ndlr : dans l’Aisne, lors d’une anonyme rencontre à Nauroy), j’aurais signé des deux mains ! Bien sûr il y a eu des moments plus compliqués que d’autres, mais j’ai vécu des moments extraordinaires ».
De quoi inciter les jeunes à enfiler la tenue d’arbitre ?
« Oui, car c’est véritablement une excellente école de la vie, surtout si on commence tôt ; un arbitre mûrit plus vite que les autres ».
En plus de dix années passées au sein de l’élite française, le Picard a croisé les grands noms du football. L’un d’entre eux lui vient spontanément à l’esprit : « Didier Drogba ! Malgré ma taille (1m85), j’avais l’impression d’être un nain à côté de lui, c’est une armoire à glace (sic) et un monument ».
M. Cailleux se souvient aussi particulièrement du quart de finale à sensation de la Coupe de France du 20 mars 2012 à Caen entre Marseille et Quevilly (qui atteindra la finale), remporté par les Normands après prolongation (3-2) grâce à un but inscrit à la 119 e minute de jeu !
L’arbitrage à haut niveau, ce sont aussi des voyages. En Nouvelle-Calédonie pour la Coupe de France, ou en Egypte « comme quatrième arbitre pour le derby du Caire ». Entre autres.
Celui qui a dit « mieux vaut accorder un but litigieux que refuser un but valable » a d’autre part connu la tourmente lors d’un Lyon – Nice (3-2), le 13 septembre 2008, quand il accorda dans le temps additionnel un penalty décisif aux Lyonnais, après leur avoir validé préalablement un but plus que litigieux. « Nice volé à Lyon » titrait le lendemain L‘Equipe ! Ce match qui l’a poursuivi et n’a sans doute pas été étranger à sa relégation en Ligue 2 en fin de saison. Une L2 dont il s’extrayait ensuite pour retrouver l’élite…
Cet ancien enseignant avait en tout cas anticipé sa fin de carrière en devenant voici un an Conseiller technique régional pour l’arbitrage. Ainsi salarié de la Ligue de Picardie, il travaille aux côtés de Jean-Luc Bourland, président de la commission régionale de l’arbitrage.
« Nous formons un excellent binôme, nous sommes en contact permanent, on se téléphone tous les jours. L’objectif est d’aider nos arbitres picards à atteindre le niveau fédéral, mais aussi de procéder à un recrutement départemental ; bref, d’améliorer l’arbitrage régional et trouver les futurs Ruddy Buquet (ndlr : l’Amiénois a été élu le mois dernier meilleur arbitre de L1), Guillaume Debart, Romain Delpech ou Bastien Dechepy. » Ou le futur Jean-Charles Cailleux, qui a donc conclu en beauté son parcours par le match du sacre de Troyes en L2. « Pour ma dernière rencontre, j’ai eu le droit de choisir. ce fut une formidable fête avec l’accession des Troyens en Ligue 1. Au moment des trois coups de sifflet de la fin, ça m’a fait très bizarre. Rien que d’en parler, j’en suis ému… C’est dur de tourner la page. Mais c’est fini et je ne le regrette pas ».
Source : LE COURRIER PICARD