mercredi, juillet 15, 2015

FFR - Le Président bouscule l'arbitre... il écope de 96 semaines de suspension...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 15/07/2015 - L’épisode s’est déroulé à l’épilogue de la saison, fin mai précisément, lors d’un match intersecteurs nord-est U16 à Soissons. Ce jour-là, Joël Druez a dérapé. Le président du Racing-club saint-quentinois, réputé pour son caractère volubile, aurait insulté et bousculé l’arbitre à la fin de la rencontre.

Le principal intéressé réfute formellement : « J’ai fait trop de reproches à l’arbitre, je lui ai reproché des erreurs d’arbitrage mais en aucun cas je ne l’ai insulté. Il me reproche de l’avoir bousculé alors que c’est totalement faux. » L’arbitre axonais du Comité des Flandres n’a pourtant pas hésité à établir un rapport à la fin du match.

« L’appel n’est pas suspensif »


Le Comité d’Alsace, qui s’est réuni après l’incident, n’a pas été clément avec Joël Druez en prononçant une sanction rarissime dans le milieu rugbystique et plus largement sportif : 96 semaines de suspension ! Ce qui fait doucement sourire le président du RCSQ : « Le président de Toulon n’a pris que dix semaines (en réalité Mourad Boudjellal a été suspendu 130 jours par la Ligue nationale en 2012, ndlr) pour avoir parlé de « sodomie arbitrale ». Moi je n’ai jamais dit que j’allais sodomiser l’arbitre. »

Suite à la sanction du Comité d’Alsace (qui n’a pu être joint par téléphone), Joël Druez a décidé de ne pas faire appel : « L’appel n’est pas suspensif, et puis si c’est pour reprendre 48 semaines en plus… » Précisément, d’après le règlement de la FFR, en cas d’actions ou paroles menaçantes envers un officiel de match, son auteur encourt une sanction pouvant aller jusqu’à 260 semaines. En cas d’agression physique sur un officiel de match (coup(s) ou tentative de coup(s), bousculade volontaire, jet(s) d’objet(s), crachat), la peine maximale encourue est tout bonnement la radiation.

« Dans le rapport de l’arbitre, il est écrit « bousculade involontaire », sauf que dans les barèmes de sanction, ça n’existe pas », se défend le président du RCSQ qui, malgré la sanction, pourra rester président de la section activités physiques et sportives du club. Concernant la section rugby, le comité directeur va se réunir prochainement pour élire un président délégué. Quoi qu’il en soit, Joël Druez, dont le mandat se termine à la fin de la saison prochaine et du fait qu’il ne pourra plus se représenter, ne sera plus à la tête de la section rugby du RCSQ.

Source : L'AISNE NOUVELLE