lundi, décembre 07, 2015

FIFA - Massimo BUSSACA : Les hommes et les femmes doivent travailler ensemble....

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,

Publié le 07/12/2015 - Massimo Busacca avait une idée précise de ce qu'exigeait la préparation des arbitres de haut niveau lorsqu'il a été nommé à la tête du Département de l'Arbitrage de la FIFA en 2011 : de bons résultats passent par une meilleure compréhension du jeu. Alors qu'un nouveau cycle a démarré jusqu'à la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ et la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™, il espère désormais pousser sa logique encore plus loin en rapprochant football masculin et football féminin.

"Les hommes et les femmes doivent travailler ensemble, nous sommes convaincus que c'est la bonne approche", confie-t-il. "Le jeu est le même, les décisions qu'ils prennent sont les mêmes. La préparation des arbitres et de leurs assistants doivent donc être la même également. C'est la raison pour laquelle nous présenterons exactement les mêmes informations lors de nos séminaires, à commencer par deux rendez-vous d'importance, pour le haut niveau, en février 2016. Nous organiserons des activités afin d'analyser et de discuter tous ensemble différentes situations, hommes et femmes."

La philosophie de Busacca repose principalement sur l'idée qu'à l'instar des footballeurs, les arbitres doivent se préparer pour chaque match sous tous les angles, y compris tactiquement. "Le football va très vite de nos jours, mais même si vous courez comme Forrest Gump, vous ne pouvez pas être au bon endroit au bon moment si vous ne comprenez pas le jeu", explique-t-il. "Avant chaque match, l'entraîneur informe ses joueurs de la composition de l'équipe adverse, ses caractéristiques…", poursuit-il. "Ce doit être la même chose pour les arbitres : ils doivent savoir si une équipe évolue en 4-3-3 ou en 4-2-3-1, si elle procède en contre-attaque… Vous devez savoir où vous trouver avant même que le ballon arrive. Les arbitres ne sont pas des machines et les erreurs arrivent, mais c'est le meilleur moyen de les minimiser et d'être cohérent dans ses décisions."

Réduire les distances et les limites

Quand bien même il met l'accent sur la théorie et la connaissance du jeu, Busacca n'ignore pas à quel point les exigences sont de plus en plus grandes physiquement pour les arbitres de haut niveau. C'est la raison qui a poussé son département à aménager les tests physiques de la FIFA pour les officiels. "Ce n'est pas un gros changement", souligne l'ancien arbitre international. "Nous travaillons surtout à réduire les distances et les limites. Nous avons davantage besoin d'agilité et d'explosivité. Dans le football moderne, l'effort ne se limite pas à des sprints de 200 m, mais plusieurs sprints de 10, 20 ou 40 m. C'est essentiel. Il y a tellement de contre-attaques rapides que lorsque le ballon est perdu, vous devez être capable de vous rendre le plus rapidement possible vers la surface adverse."

Alors que le jeu est de plus en plus rapide et les attentes de plus en plus fortes, notamment dans le football féminin, Busacca souhaite que l'arbitrage soit à la pointe sur tous les fronts. "J'ai dit aux arbitres, lors de notre dernier débriefing après la Coupe du Monde Féminine au Canada, qu'elles devaient, à ce niveau, se préparer de façon professionnelle et savoir ce qu'elles font. C'est la seule façon de pouvoir assumer ses décisions. On ne peut pas leur faire confiance si ce n'est pas le cas."

Source : FIFA

https://www.youtube.com/watch?v=9B4_u6O3lb4