mercredi, décembre 23, 2015

LIGUE DE MÉDITERRANÉE : David MEZOUAR, Arbitre et Formateur... Interview !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,

Publié le 23/12/2015 - Arbitre Fédéral 3 en National et formateur des Candidats Fédéraux, David Mézouar, 32 ans, évoque sa carrière et ses souvenirs. Entretien avec l'un des piliers de l'arbitrage méditerranéen.

Quelles ont été les grandes étapes de votre carrière ?


J'ai joué durant une dizaine d'années de 6 à 16 ans à Saint-Marcel, Vivaux, et Michelis à Marseille. J'arbitrais également tout en jouant et peu à peu j'ai gravi les échelons de District en Ligue. Dans la foulée, j'ai réussi le concours « Jeune Arbitre Fédéral » (JAF) pour officier en Moins de 16 et Moins de 18 ans Nationaux et en Coupe Gambardella. A 20 ans, j'allais déjà à Lyon, Toulouse, Clermont notamment et c'était très formateur. Ces expériences m'ont beaucoup servi pour la suite de ma carrière. J'ai officié durant trois saisons comme JAF avant d'être candidat, à l'âge de 23 ans, au niveau de la Fédération.

A partir de là, quelle a été votre progression ?


J'ai officié une année en CFA2, une année en CFA et à 26 ans, je suis monté en National où je suis resté quatre saisons. Je suis hélas redescendu en CFA avant de remonter et j'essaie maintenant de tout mettre en œuvre pour progresser. Aujourd'hui, j'évolue essentiellement en National au centre et suis parfois 4ème arbitre en Ligue 1.

Vos ambitions ?


Il y a une remise en cause à chaque saison et je vise le plus haut niveau mais j'évolue étape par étape et l'objectif de cette saison sera de monter en Ligue 2. Ce serait donc un palier de plus dans ma carrière.

Votre meilleur souvenir ?


Un match amical lors de la saison 2009-2010 à Monaco opposé à l'Inter Milan de José Mourinho qui allait gagner la Ligue des Champions quelques mois plus tard avec des joueurs comme Samuel Etoo et Patrick Vieira. Un grand souvenir footballistique et humain. Cela dit, je ne suis pas impressionné par les joueurs et une fois sur le terrain, je n'ai plus pensé au contexte. Que ce soit en District ou sur le plan international, le match requiert la même attention et les règles sont identiques. Autre souvenir marquant : un plateau de poussins à mes débuts. Je devais avoir 17 ans et d'un coup en plein match, un petit garçon était venu me demander de lacer ses chaussures et j'avais arrêté la rencontre. Les enfants sont vraiment innocents et ne voyaient pas l'arbitre comme un acteur du jeu.

Un modèle dans l'arbitrage ?


Pas vraiment. Je n'essaie pas d'imiter particulièrement quelqu'un. Mais lorsque je regarde un match, je me mets à la place de mon collègue pour me nourrir de sa gestuelle et de ses décisions. J'essaie de savoir ce que j'aurais fait à sa place. Les plus grands modèles sont pour moi les arbitres de District et de Ligue qui font beaucoup de sacrifices pour officier le dimanche par passion et non pour de l'argent ou de la reconnaissance. Ce sont eux les arbitres à suivre !


Source : LIGUE DE MÉDITERRANÉE DE FOOTBALL