jeudi, janvier 14, 2016

PSG / OL : L'avis de Joël QUINIOU sur la position des Arbitres-Supplémentaires... et sur les visites à la mi-temps !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 14/01/2016 - Il y a déjà un peu plus de six années de cela, Joël QUINIOU notre arbitre international aux trois Coupes du Monde, s'exprimait dans les colonnes du journal 20 minutes sur l'arbitrage à 5 et sur l'apport de la vidéo...

Flashback le 23 novembre 2009....

Que pensez-vous de l'arbitrage à cinq ?
C'est un procédé intéressant qui peut régler un certain nombre de situations mais qui ne les réglera pas toutes, c'est certain.

Quelles en sont les limites?
Principalement pour déterminer les hors-jeu où les arbitres de surfaces ne sont pas très utiles. Et le fait peut-être de manquer de clarté dans les décision, parfois.

C'est–à-dire ?
Prenons l'exemple de l'intentionnalité d'une main. Que faire si l'arbitre central pense qu'elle est intentionnelle alors que l'arbitre de surface pense, lui, qu'elle ne l'est pas ? Il ne faut pas que ça ajoute de la confusion à la confusion.

Mais globalement, pour l'arbitre central, avoir deux assistants supplémentaires reste quand même un vrai plus ?
Tout à fait. Il y a des situations de jeu où la présence de l'arbitre de surface est un vrai plus car il peut corriger, modifier voire conforter la position de l'arbitre central ce qui est très important pour sa sérénité. En plus avoir deux paires d'yeux supplémentaires a un effet dissuasif sur des joueurs de foot qui se sentent plus surveillés, donc moins tentés de tricher.

Cette formule est-elle meilleure que la vidéo ?
Vous savez, ce n'est pas la même chose. Même si les deux procédés ont la même finalité, il est difficile de les comparer. En tout cas, la FIFA et l'UEFA ne veulent clairement pas de la vidéo, à tort ou à raison, je ne sais pas. Mais par souci de ne pas créer de disparité entre les continents, les professionnels et les amateurs etc… Ils estiment qu'il faut privilégier l'humain à l'aspect technologique.

Pensez-vous qu'on  viendra forcément, un jour où l'autre, à l'arbitrage assisté par la vidéo ?
Si l'expérience de l'arbitrage à cinq ne donne pas entière satisfaction, forcément que la réflexion sur l'arbitrage vidéo sera inéluctable. Il y a 20 ans, je parlais déjà de la vidéo car j'ai pu en faire l'expérience à Créteil, où j'étais relié pendant le match à un journaliste.

Qu'en avez-vous déduit ?
Que la vidéo pourrait régler un grand nombre de problèmes notamment : un ballon qui rentre et qui ressort, une faute commise à la limite de la surface de réparation, est-ce qu'elle est à l'intérieur ou à l'extérieur, un but entaché de hors-jeu ou d'une main comme celle de Thierry Henry. Aujourd'hui avec les moyens technologique dont on dispose, comme les révélateurs pour les hors-jeu et les caméras tout autour du terrain, on peut dire que rien n'échappe à la caméra. On peut pratiquement avoir une idée en temps réelle. Le seul souci c'est que parfois la vérité du terrain n'est pas forcément la vérité de l'image… il faut qu'il reste une part de subjectivité. Mais de toute façon, pour l'instant tout ça n'est pas encore d'actualité.

-oOo-


.... Aujourd'hui, justement l'arbitrage assisté par vidéo fait sa réapparition dans les discussions et fait même l'objet de réunions de l'IFAB à son sujet. Relancé par le match de Coupe de la Ligue entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique Lyonnais, l'arbitrage assisté par vidéo est-elle une solution pérenne pour le football moderne et quels aménagements doit-on y apporter pour un rendu plus fiable.

Interrogé sur le sujet, Joël QUINIOU a répondu à ces questions :

- La position des arbitres-supplémentaires est-elle appropriée ?
- La visite des présidents de Clubs dans les vestiaires des arbitres à la mi-temps est-elle utile et nécessaire ?

Lire les réponses sur l'article du blog ARBITRAGE57

Eric - ARBITREZ-VOUS