Publié le 05/04/2016 - Originaire de Bédée, François LETEXIER, 26 ans a choisi l'arbitrage à 13 ans. Gravissant petit à petit les échelons, il est devenu cette saison le plus jeune arbitre de L1.
Interview...
Interview...
Votre accession a été très rapide depuis votre décision d'opter pour l'arbitrage. Comment s'est passé ce changement de cap ?
A 13 ans quand j'ai décidé, par choix, d'opter pour le siffler, mon dirigeant de l'US Bédée de l'époque a regretté ma décision, voyant mon avenir dans un club de jeunes plus important. Mais j'ai tenu bon et je me suis inscrit au cours d'arbitrage du District 35.
Qui a été votre parrain dans cette nouvelle voie ?
C'est Roger BLIN, arbitre de District, qui m'a soutenu et transporté pendant plusieurs années, me donnat de précieux conseils. J'ai été jeune arbitre de 2002 à 2008, puis en U17 et U19 de 2009 à 2012, avec comme apothéose le finale de la Coupe GAMBARDELLA entre NICE et SAINT-ÉTIENNE, en avril 2012 au Stade de France. Peut-être mon meilleur souvenir.
Cette première au Stade de France, qu'elle impression vous a-t-elle laissé ?
Une ambiance feutrée dans un cadre gigantesque, avec deux équipes se donnant à fond pour l'emporter.
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| CFA : Jeunesse Villenavaise / Girondns Bordeaux |
C'était une récompense aussi car l'année suivante vous accédez au niveau fédéral ?
Oui en 2012-2013 j'ai officié en CFA2, en 2013-2014 en CFA, et fin 2014, j'ai intégré le Championnat National.
Vous avez brulé les étapes. Comment cette progression a pu être aussi rapide ?
La Fédération a décidé de rajeunir le cadres pour s'aligner sur les fédérations étrangères, les Pays de l'Est entre autres, qui lancent leurs arbitres lus tôt et les jeunes prouvent qu'ils peuvent tenir la route. Clément TURPIN a obéi à ce désir de rajeunissement, il a été le seul Français officiant en Coupe d'Europe.
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| 2014/2015 : 4ème arbitre en LIGUE 1, avec Olivier THUAL, Guillaume DEBART et Mickaël LAMOUCHE |
Comment avez-vous intégré aussi rapidement la Ligue 1 ?
Cela est allé très vite. D'autant plus que s'intercalent des arbitrages comme quatrième arbitre, un rôle très important qui aide à la décision et également comme arbitre additionnel. Cette saison j'ai encore en mémoire ie match de Coupe de France entre Granville et Marseille. Un vrai régal !
L'arbitrage à ce niveau, n'est-il pas envahissant ?
Il fait s'entrainer, être prêt physiquement, personnellement c'est cinq jours par semaine avec aérobie et musculation, mais j'ai aussi une profession à côté. Ayant fait des études de Droit, je travaille à mi-temps dans une étude à Rennes.
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| A l'entrainement avec le Stade LAVALLOIS |
L'arbitrage occupe une grande partie de votre vie, qu'est-ce que cela vous apporte ?
J'écoute beaucoup, je me nourris des conseils de mes collègues, tout en gardant mon libre arbitre. Récemment j'ai participé à un entrainement du Stade Lavallois, même ce contact procède de la même envie de lier les familles du football. Je suis curieux et réceptif, je me protège de l'environnement en étant un élève qui apprend beaucoup des autres.
Formez-vous un trio d'arbitres ?
Non, pour l'instant, je cherche la complémentarité, une équipe c'est important. En fin de saison peut-être ...
Le rideau du match est tiré, que se passe-t-il au vestiaire ?
Un débriefing avec les collègues et le délégué. On me relet une clé USB du match, je l'étudie à loisir, tout comme Bertrand LAYEC en charge à la DTA. Il va disséquer ma prestation et donner ses observations. Contrairement à ce qu'on peut penser, les sanctions peuvent tomber. De toute façon à la fin de l'année le classement est là...
Comment envisagez-vous votre avenir ?
Chaque rencontre est un recommencement. Je souhaite continuer l'arbitrage de haut niveau, tout en m'efforçant de faire mon travail du mieux possible. Afin d'aider le jeu et les joueurs pour porter au plus haut ce sport qui déchaîne les passions sur les stades... Mais pour y parvenir, tous les acteurs doivent tirer dans le même sens. Pour les arbitres, les nombreux stages organisés par la DTA nous aident.
Source : PRESS READER - OUEST FRANCE
