Publié le 28/06/2016 - «Si, quand j’ai commencé, quelqu’un m’avait dit que j’aurais
l’occasion de participer à un Euro, qui plus est à la maison, je
l’aurais traité de fou. Maintenant que j’y suis, c’est une immense
fierté. J’espère poursuivre l’aventure le plus loin possible. Je suis un
compétiteur.» Nous sommes à deux mois de l’Euro, en région parisienne.
Le Français de 34 ans qui nous parle n’est pas un cadre de l’équipe de
Didier Deschamps, mais un jeune arbitre, Clément Turpin. Pas le même
maillot, mais la même passion et quasiment les mêmes mots pour évoquer
la compétition qui approche.
En France, l’Euro n’est pas passé de
16 à 24 équipes, mais de 17 à 25. Le fonctionnement des hommes en noir
ressemble à s’y méprendre à celui des Bleus. Ils ont leur
«sélectionneur» (l’Italien Pierluigi Colina) et la frénétique attente de
sa «liste» de 18 noms. Ils participent à des rassemblements collectifs,
suivent une préparation exigeante et de plus en plus connectée. Et
surtout, comme les footballeurs, ils rêvent secrètement de finale.
Pas de polémique
En avril dernier, les arbitres de l’Euro avaient, en marge
d’un stage à Enghien-les-Bains, longuement pris le temps de rencontrer
les médias, pas toujours tendres avec eux. «Il vaut mieux éviter de lire
la presse, souriait l’Allemand Felix Brych. Plus jeune, je suivais tout
ce qui pouvait se dire sur mes matches mais cela n’apporte pas
grand-chose.» Les hommes en noir sont condamnés à y trouver des
commentaires désagréables: leurs bonnes performances sont passées sous
silence, seules leurs erreurs font les gros titres. Depuis le début de
l’Euro, aucune polémique d’importance à signaler. C’est donc que tout va
bien.
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