Publié le 30/09/2016 - Certains médias, pour ne pas dire tous, ne perdent jamais une occasion de parler des arbitres et de l'arbitrage, surtout lorsqu'il s'agit de mettre en exergue une mauvaise décision (après visionnage des ralentis et tutti quanti) ou lorsqu'il s'agit de placer l'arbitrage français en mauvaise posture, pour démontrer qu'ils ont (enfin) les arguments pour en tirer la conclusion qui s'impose à leurs yeux : l'arbitrage français n'est pas à la hauteur... il faut que ça change... etc... etc..
Que s'est-il exactement passé à Bilbao, hier au soir pour voir une nouvelle vague de "french referee bashing" déferler dans les journaux dit "spécialisés" :
Dans la minute du temps additionnel de la première période, alors que le score est de 0-0, l'équipe basque bénéficie d'une dernière occasion: lancé dans la profondeur, Inaki Williams dévie la balle pour l'attaquant Aritz Aduriz. L'Espagnol est percuté dans la surface par le portier viennois Richard Strebinger, mais Williams poursuit l'action et pousse la balle dans le but autrichien vide. Tony CHAPRON désigne alors le rond central, synonyme de but. Les Viennois contestent la décision, Tony CHAPRON en profite pour consulter ses assistants et désigner, après quelques secondes de conciliabule, le point de penalty, en sortant un carton jaune à l'attention de Strebinger (auteur de la faute).
Quelques secondes plus tard, notre arbitre français revient sur sa décision en sifflant finalement un hors jeu de Williams, bien existant selon les ralentis retransmis par le diffuseur et annule également le carton jaune de Strebinger.
Alors que peut-on reprocher à Tony CHAPRON sur cette action ?
Le scénario un peu long qui mène à deux décisions contradictoires en peu de temps ? Le fait de revenir sur une décision, puis d'annuler celle-ci et d'en prendre une autre ?
De mon côté, je noterais simplement que la seule et unique bonne décision a bien été prise par le trio arbitral de la soirée et en particulier par ceux qui était du côté de l'action en question, à savoir Frank SCHNEIDER et Guillaume DEBART. Certes, j'en conviens elle fut prise dans la douleur et par deux fois contrariée.... Mais qui a dit que l'arbitrage en COUPE D'EUROPE était une tâche facile ? Tony CHAPRON avec bientôt deux cent match en LIGUE 1, et plus d'une cinquantaine de sortie internationale n'est pas un perdreau de l'année, et son expérience lui vaut la confiance de l'UEFA qui le désigne régulièrement sur ses compétitions. Je souhaite simplement que cela continue pour lui, au grand dam des gens qui n'ont autre chose à faire que nous tomber sur le dos chaque week-end.
Eric - ARBITREZ-VOUS