Publié le 28/10/2016 - À l'occasion des 15èmes Journées nationales de l'arbitrage par La Poste, Pascal Garibian, Directeur technique de l'arbitrage à la FFF, nous a accordé un long entretien au cours duquel il défend son bilan, celui de son équipe et bien sûr celui des "hommes en noir".
Pascal, on s'adresse au Directeur technique que vous êtes: quel est votre objectif sur ces 15èmes Journées nationales de l'arbitrage ?
L'objectif, c'est de faire savoir qui sont les arbitres, comment ils travaillent, quelles sont les valeurs qui sont développées par les jeunes quand ils se lancent dans l'arbitrage. On dit souvent que l'arbitrage, c'est l'école de la vie. C'est une réalité.
D'ordinaire, on ne vous entend pas beaucoup…
On ne m'entend pas beaucoup parce que clairement, en tant que Directeur, je m'exprime seulement quand nous jugeons utile, avec la Fédération, d'intervenir. Je ne suis pas là pour alimenter des polémiques, faire le buzz. Des instances sont là pour réguler quand une ligne blanche est franchie.
Récemment, vous avez quand même répondu à Stéphane Moulin, l'entraîneur du SCO d'Angers…
C'est vrai que je suis intervenu il y a quelques semaines à la suite d'une déclaration de trop…
C'est tendu avec les coachs ?
Non, il y a vraiment un climat positif, en dehors de quelques moments de tension. Les arbitres reçoivent sans problème les techniciens, nous allons à la rencontre des clubs pour expliquer certaines thématiques ou une nouvelle loi du jeu. C'est important, parce que pour être performants, les arbitres doivent être sereins. C'est quelque chose d'essentiel.
Tout va bien alors ?
L'arbitre peut être décrié après un match, des décisions difficiles, mais quand vous interrogez tous les acteurs, tous reconnaissent que pour être arbitre, il faut avoir des qualités qui sortent de l'ordinaire, quel que soit le niveau.
"Pour nous, une erreur d'arbitrage, c'est toujours une erreur de trop"
Quel bilan tirez-vous de la première partie de saison de vos arbitres ?
Sur cette première partie de saison, il y a bien sûr eu quelques erreurs d'arbitrage, mais à la marge. Ceci dit, pour nous, une erreur d'arbitrage, c'est toujours une erreur de trop… Maintenant, le sport appelle à ce qu'il y ait des erreurs techniques et donc aussi parfois des erreurs d'arbitrage. Mais le travail qui a été effectué porte ses fruits. Pour rester dans l'actualité, on peut rebondir sur le dernier PSG-OM, qui a été parfaitement maîtrisé par Clément Turpin. Et je pourrais citer plein d'autres matches… Ce n'est pas par hasard que nous avions Ruddy Buquet qui était la semaine passée au Real Madrid, Benoît Bastien à Manchester… Est-ce qu'il faut que je rappelle que Clément était à la fois à l'Euro, où il était le plus jeune, et aux Jeux olympiques ? Après, c'est vrai qu'il y a eu quelques erreurs de commises. Sachez qu'on y travaille en permanence. La critique objective et technique fait partie de l'ADN des arbitres, c'est ce qui nous permet de progresser.
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