vendredi, janvier 06, 2017

DISTRICT 92 - Pierre PETIT : L'hommage vibrant de Bruno DERRIEN...


Publié le 06/01/2017 - Ami de toujours, Bruno DERRIEN a été l'une des rares personnes autorisées par la famille de Pierre PETIT à prononcer un discours lors de ses obsèques du 21 décembre dernier.
Émouvant et rempli de reconnaissance envers Pierre, ce discours prononcé devant une église remplie de quelques trois cent personnes a donné le ton de cette cérémonie que Pierre désirait simple et discrète.

Tous ont appréciés ces quelques mots d'ami à ami prononcés par l'ancien arbitre international.

Nous pensons très fort à toi Pierre.....  Nous te t'oublierons pas 😞

En voici le texte in-extenso.

Hommage à Pierre PETIT

Le mercredi 21 décembre 2016 - Église Saint-Étienne du Mont


"Ce qui nous réunit ce matin aussi nombreux c’est Pierre.

Pierre, par un froid matin d’hiver tu nous as quittés. 

Nous te savions affaibli ces derniers jours mais jamais je n'aurais imaginé que tu partirais si vite et que j'aurais à prononcer ton éloge funèbre.

Au moment où la nouvelle s'est répandue il s'est passé au fond quelque chose d'étrange. Il y a eu comme un grand vide. Ce fut comme si chacun d’entre nous découvrait brusquement à quel point ta présence lui était devenue familière.

Figure-toi, Pierre, que nous nous étions habitués à ta voix, à tes éclats de rire, à tes colères, à ton regard, à ton sourire. Et sans que nous nous en soyons rendu compte, ils avaient fini par faire partie de notre vie.

Tu étais  un enfant du 5ème, un arrondissement auquel tu étais très attaché.

Très jeune, tu embrasses une carrière dans le monde l’assurance et notamment chez AON où chacun louera ton professionnalisme et ton sens des relations humaines.

Comme tu n’aimais pas l’inactivité, tu continuais encore à faire du consulting tous les matins.

Tu  étais d’une élégance rare, toujours tiré à 4 épingles, les vestes croisées un style so British.

Avec ta disparition, le football français perd un grand dirigeant.

Tu as consacré ta vie  au football, après une belle carrière d’arbitre régional tu intègres le groupement professionnel de l’époque devenu depuis la ligue de football professionnel en qualité de délégué. Cette instance te confiera la supervision de l’organisation  des  plus grands matches professionnels durant pratiquement 30 ans. Tu seras également le commissaire d’une vingtaine de finales de la coupe de France mais également des matches de l’équipe de France au stade de France. C’est dire l’estime que te portaient les dirigeants du football français.

En parallèle tu t’investis dans le football amateur en intégrant le comité directeur du district des Hauts de Seine. Tu en deviendras le vice-président délégué. En 2004 avec tes fidèles amis Jean-Marie Mougel et  Jean Chartier tu en prendras la présidence. Enfin tu deviendras le vice-président de la ligue de Paris en 2012. Tu avais décidé de ne pas te représenter à la présidence du district préférant te consacrer à tes fonctions à la ligue.

Tu ne comptas ni ton temps, ni ton énergie au développement du football dans les Hauts de Seine. Comme il est écrit sur le site du district tu ne boudais pas ton plaisir à te retrouver au milieu des jeunes footballeurs lors des remises des labels  ni celui de voir progresser le football féminin ou d’assister aux matchs de futsal ou du championnat départemental.

Tu reçus la médaille d’or de la jeunesse et des sports en 2012 la plus haute distinction sportive en récompense de cette belle carrière. Et je me souviens de ton émotion et de l’ovation que te réserva l’assemblée générale réunie pour la circonstance à la FFF.

Ces 5 derniers mois, tu les passas à l’hôpital Bichat. Tu menas un combat difficile et courageux contre ce mal pernicieux qu’est le cancer. Ta chambre était un musée, il y avait des fanions de football sur les portes,  des livres et de journaux traitant du football sur les tables. A chacune de mes visites on refaisait le monde, on parlait des élections à venir et on évoquait tes projets lorsque tu sortirais de l’hôpital.

Que de souvenirs en commun Pierre, des vacances en Tunisie avec Nelly, des soirées chez moi ou chez toi car nous étions voisins, la garde de mon chat Socrate qui avait trouvé chez toi un second foyer.

A Yasmine ton amie, à Caroline ta fille, à Philippe ton gendre, à Nicolas et Camille, tes petits enfants, à Michèle ta sœur, à Jean-Frédéric ton beau-frère, à Patricia ta nièce, à Nelly et à tous les tiens qui te pleurent je veux dire la peine et la tristesse de tous ceux qui t'ont aimé.

Leur douleur est la nôtre.

Qu'il me soit permis de leur dire mon amitié et mon affection.

J’ai également une pensée pour Monique la maman de Caroline, disparue il y a peu de temps.

Tu vas nous manquer.

Tu manqueras à chacun d'entre nous.

Saint Augustin disait des morts qu’ils n’étaient pas des absents mais des invisibles. Alors laisse me te dire une dernière fois devant ton cercueil que nous ne t’oublierons pas et que ton souvenir nous accompagnera longtemps très longtemps.

Tu vas aller rejoindre tes parents tant aimés vendredi au cimetière d’Ivry et sais- tu Pierre que le grand poète et compositeur Alain LEPREST y repose depuis quatre ans lui qui chantait « J’aurais rallumé un soleil »

Que la terre te soit légère.

Au revoir Pierre.

C’était mon ami"