mercredi, septembre 27, 2017

L’ARBITRAGE DE DEMAIN ? Technologies et décisions : Une exposition du 2 octobre au 22 décembre à AUBIÈRE ...


Publié le 26/09/2017 - Y a-t-il but ou pas but ?... Faute ou pas faute ?... Seul l’arbitre peut en décider dans le temps du match. Mais, les supporteurs, les commentateurs, parfois les entraîneurs ou les joueurs, n’ont de cesse de refaire le match ! La vidéo est alors souvent évoquée comme la solution ultime, le juge de paix. Mais de quelle(s) manière(s) la technologie influence-t-elle l’arbitrage ?

C’est la question au centre de l’exposition « L’arbitrage de demain ? Technologies et décisions ». A l’heure même où la FIFA expérimente l’arbitrage vidéo, le PERF Arbitrage, la Bibliothèque université Clermont Auvergne et le Laboratoire ACTé de l’Université Clermont Auvergne proposent différents éclairages scientifiques et techniques afin d’étayer le débat.

La technologie est souvent posée comme le moyen de garantir véritablement la justice sportive, comme la possibilité d’établir la réalité des faits, comme le support d’un arbitrage zéro défaut. Cependant les représentations des trajectoires de balles, tout comme les images vidéo utilisées pour arbitrer dans différents sports, sont technologiquement construites. Quelles sont leurs modalités de construction ? Quelle est la fiabilité de ces technologies ?

Mais envisager les apports de la technologie à l’arbitrage suppose avant tout de s’intéresser à ce qu’est « arbitrer ». S’agit-il d’établir des faits ? De trancher en cas de litige ? De permettre la performance sportive ?


Les cinq pôles de l’exposition confrontent les visiteurs à ces questions.

Le premier pôle « Que le meilleur gagne ! » montre que l’arbitre est indispensable dès qu’il s’agit de sport. Sans arbitre, pas de sport ! Pourquoi ? Parce que le sport cherche à établir des performances dans un cadre formalisé par les règles du jeu. Apparaît alors la nécessité d’une personne neutre, garante de l’esprit du jeu et responsable de la validité du résultat : l’arbitre.


Le pôle 2 « De la règle du jeu à l’arbitrage » expose les exigences qui pèsent sur l’arbitrage et présente les ressources dont les arbitres disposent pour assurer une bonne application des règles du jeu. Pourtant, l’arbitrage ne se réduit pas à une tâche d’identification et de caractérisation de faits par rapport à la règle…


Le pôle 3 « De la complexité de l’arbitrage » envisage l’activité effective de l’arbitre. Si l’arbitre est le referee, celui qui rappelle la référence, la règle du jeu, c’est aussi un umpire, le tiers qui tranche dans l’instant pour assurer la continuité du jeu. Sa décision peut se fonder sur un fait, mais elle peut tout autant reposer sur l’appréciation de la dynamique de l’activité des joueurs ou sur une délibération. Différentes modalités de décisions sont à l’oeuvre.


Le pôle 4 « La panacée technologique » présente différents dispositifs d’aide à l’arbitrage et met en évidence la nature des décisions privilégiées par chaque dispositif. Le VideoCheck utilisé au volleyball, la GoalLine Technology au football, les plastrons au Taekwondo, les dispositifs d’arbitrage vidéo au rugby (TMO) et au football (VAR) sont présentés et leurs impacts sur l’arbitrage et sur le sport lui-même sont questionnés.


Enfin le pôle 5 « Arbitrer dans un sport spectacle » repositionne ces débats dans le contexte social, économique et médiatique du sport de haut-niveau ; un contexte où la performance arbitrale ne peut être déconnectée des attentes du public, des productions médiatiques, des exigences des diffuseurs TV…
L’évolution de l’arbitrage va de pair avec l’évolution du spectacle sportif. Qu’on le regrette ou qu’on s’en félicite, cette exposition met en évidence les collaborations nécessaires entre différents acteurs pour penser l’arbitrage de demain.


Exposition tout public, y compris scolaire.

Des visites de l'exposition peuvent être organisées pour des groupes sur rendez-vous :
Contactez Géraldine Rix-Lièvre ou Simon Boyer - perf.arbitrage@univ-bpclermont.fr

Une bonne idée de sortie pour les amicales, les CDA et les CRA à proposer à leurs arbitres 😀.. et même aux clubs pour leurs jeunes et moins jeunes ...

Source : BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITÉ CLERMONT-AUVERGNE