Publié le 19/04/2018 - Le 21 décembre 2016, les Wilsoniens rencontraient l’Espérance rémoise en demi-finale régionale de futsal, au gymnase Léo-Borgniet, rue Raoul-Dufy à Croix-Rouge. Un incident survenu quelques minutes avant la fin du match déclenchait les hostilités.
« J’ai vu un spectateur de Reims-Wilson entrer dans notre vestiaire. Je suis allé le voir pour lui demander de sortir, poliment. Il a accepté mais aussitôt, un joueur de Reims-Wilson est entré avec quatre ou cinq spectateurs. Ils m’ont insulté. J’ai pris des coups à la tempe et dans les jambes. Ils ont arraché mon maillot. J’ai été projeté à terre et j’ai continué à prendre six ou sept coups de pied. » Bilan : 10 jours d’incapacité totale de travail, match stoppé, qualification d’office de l’Espérance rémoise.
« Front contre front »
Seul le joueur a pu être identifié, grâce à son nº8, un certain Maamar. Il se trouvait sur le banc de touche lorsqu’il a vu l’arbitre se rendre dans le vestiaire. Lui reprochant de quitter le terrain, il l’a rejoint pour lui demander de revenir, certes de façon véhémente, « front contre front », mais sans lui porter de coup de poing, contrairement à ce qu’affirme l’arbitre.
Maamar n’avait pas demandé aux spectateurs de le suivre. Les « quatre ou cinq » excités lui avaient emboîté le pas, spontanément, et ce sont eux qui furent les plus violents. Pourquoi tant de haine ? L’arbitre avait son idée. « Ils étaient mécontents de nos décisions arbitrales. Reims-Wilson accumulait les fautes. Nous avions sifflé plusieurs tirs de pénalité. »
Devant la commission de discipline, Maamar a été lourdement sanctionné : six ans de suspension. Aujourd’hui, la suite en correctionnelle. Son avocat, Me Vincent Nicolas, demande au tribunal de ne pas trop en rajouter.
« Je ne me souviens pas que Zinedine Zidane, pour son coup de tête devant des millions de téléspectateurs, a écopé d’une suspension aussi longue, tout comme notre ami Cantona lorsqu’il a sauté à pieds joints sur un spectateur. On risque moins à être nº10 que nº8 dans un petit club de Wilson. »
Verdict du Jugement : quatre mois de prison avec sursis, 400 euros d’amende. Depuis cette affaire, le prévenu avait troqué son nº8 contre un numéro d’écrou, incarcéré pour des cambriolages, mais l’avocat a obtenu sa remise en liberté juste avant le procès....
Eric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS
Source : L'UNION