Publié le 03/06/2018 - Frédéric Hébrard est arbitre assistant fédéral de football depuis 2015. Et le 8 mai dernier, ce bératais de 38 ans arbitrait la finale de la Coupe de France remportée par le PSG face aux Herbiers au Stade de France. Un match qui restera gravé dans l'histoire du foot et une expérience inoubliable pour Frédéric. Rencontre.
Vous avez arbitré la finale de la Coupe de France, ça représente quoi?
C'était une première pour moi. Normalement l'arbitrage de ce type de match est réservé aux arbitres internationaux. La fédération a choisi de récompenser deux arbitres assistants non pros pour cette affiche dite «déséquilibrée». J'ai reçu ma convocation deux semaines avant, j'ai été surpris car je ne m'y attendais pas. Techniquement, c'est le même travail, le plus dur était de gérer l'émotion. Beaucoup d'émotions, un protocole impressionnant, etc.
Vous devez en garder un beau souvenir ?
Oui, ce match restera gravé dans ma mémoire. C'était très particulier : l'ambiance de la finale, beaucoup de bruit, la Marseillaise, le Président de la République qui vous salue et la famille et les amis dans les tribunes. C'était un très bon match, pas d'erreur d'arbitrage, tout le monde était content les gagnants comme les perdants. J'ai rarement vu ça. À la fin du match, j'ai pu aller voir ma famille puis j'ai participé au protocole des récompenses avec remises de médailles aux arbitres par le Président de la République, et remises de la Coupe de France par la fédération. Après on a fait la fête avec tous nos amis et les familles.
Arbitre assistant, ce n'est pas banal comme métier, non?
Nous sommes 30 arbitres en ligue 1 et seulement 10 sont pros c'est-à-dire employés par la fédération et qui arbitrent au niveau international. Pour ma part je suis travailleur indépendant, j'exerce en ligue 1 comme arbitre assistant au niveau national.
Comment avez-vous gravi les échelons?
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