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vendredi, janvier 23, 2015

24 HEURES DU SPORT FÉMININ - Stéphanie FRAPPART : "Je prends étape par étape"

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,

Publié le 23/01/2015 - A l’occasion des « 24 heures du sport féminin » ce 24 janvier, RMC Sport a suivi Stéphanie Frappart lors du match de National qu’elle a dirigé entre Amiens et Dunkerque. L’occasion de faire connaissance avec cette jeune femme de 31 ans, la première à pouvoir officier en Ligue 2.

Vendredi 16 janvier. Il est 17h quand Stéphanie Frappart retrouve au Campanile d’Amiens ses deux assistants sur le match Amiens-Dunkerque, Mikael Berchebru et Manuela Nicolosi. Une bonne demi-heure de discussion. L’occasion pour Stéphanie de donner ses dernières consignes. Direction ensuite le stade de la Licorne, où le trio prend possession de son vestiaire, avant d’aller inspecter le terrain. Un terrain dans un mauvais état en raison des pluies tombées ces derniers jours sur la région.

Puis retour aux vestiaires. Collation, échanges avec les locaux, puis avec les dirigeants du club visiteur, le tout dans une excellente ambiance. Stéphanie retrouve ensuite le délégué de la rencontre pour les détails d’usage (horaires de sortie des joueurs, lieu d’échauffement dans le stade…). Puis place à la vérification des couleurs de maillot, aux dernières consignes aux capitaines, à la préparation du matériel et enfin, à un petit échauffement avec ses assistants. Avant le match, qui se déroule sans accroc. Stricte, Stéphanie Frappart ne cherche pas non plus à tomber dans l’autoritarisme. Au contraire, l’intéressée sait également faire passer ses messages avec le sourire.

« Chez les hommes, il y a plus de respect dans les mots, raconte cette salariée depuis cinq ans de la FSGT (Fédération organisatrice de sport loisir) de Pantin (Seine Saint-Denis). Si on ne prend pas les bonnes décisions, ça conteste quand même. Mais au bout de 10-15 minutes, ils oublient qu’on est une femme. Ils vous appellent Monsieur l’arbitre. Dans la fonction, ce n’est pas forcément la femme qui est mise en avant. » De toute façon, ce n’est pas ce que Stéphanie Frappart recherche.

« Je ne suis pas arrivée par hasard »

Cette passionnée de football, joueuse dès l’âge de dix ans mais qui a finalement choisi de se rabattre sur le sifflet (« Le football féminin n’étant pas très développé à l’époque, j’ai choisi l’arbitrage. Et je pense que c’était un bon choix à l’époque »), veut faire son métier du mieux qu’elle peut. Et être reconnue avant tout pour cela. « Cela fait 16 ans que j’arbitre, rappelle-t-elle. Je ne suis pas arrivée par hasard. J’ai été jugée comme les garçons. Beaucoup ont cru que j’arrivais pour faire valoir la féminité dans le football. Finalement, par mes compétences, j’ai prouvé le contraire et que j’avais ma place au sein de la Ligue 2. »

Le CV cette saison de Stéphanie Frappart, Fédérale 2 depuis juillet 2014 et seule femme arbitre à pouvoir officier dans l’antichambre de l’élite ? 7 matchs de L1 (en tant que 4e arbitre), 9 matchs de L2, 1 match de national et 3 matchs de Coupe de France. Pour un total sur ses dix matches de championnats en tant qu’arbitre central, de 37 cartons jaunes et 1 rouge, le 16 janvier, contre un joueur de Dunkerque. La suite pour la jeune femme, qui gagne 1 550 euros d’indemnité de préparation par mois, auxquels viennent se rajouter 1300 euros d’indemnité de match ? La Ligue 1, forcément, est en ligne de mire. Mais en prenant son temps. « Je prends étape par étape. La première, c’est déjà de me maintenir en Ligue 2. Après, on verra en fonction des compétences. Il faut garder les pieds sur terre et voir si on peut aller au-dessus. »

Source : RMC








RUGBY - ARBITRE : Nathalie MILLET - Une voie toute tracée vers le haut niveau...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 23/01/2015 - Pour couper le sifflet de Nathalie Millet, il faut se lever de bonne heure. Rugbywoman en Elite 2, deuxième niveau français, au sein de l’entente Sélestat/Illkirch, c’est une véritable passionnée du ballon ovale. L’Héraultaise a pourtant débuté presque par obligation. « Dans mon village, à La Salvetat-sur-Agout, il n’y avait que le rugby comme sport collectif, moi qui venais du hand , se souvient-elle. Et j’ai été happée par ce jeu, ses valeurs d’abnégation et de solidarité. »

C’était il y a vingt ans pour celle qui affiche aujourd’hui 33 printemps. Depuis dix ans en Alsace, ce professeur en génie civil au lycée Le Corbusier d’Illkirch-Graffenstaden a effectué un bon bout de chemin sur les terrains comme première centre. Et c’est encore presque par contrainte que Nathalie Millet a pris parallèlement la voie de l’arbitrage. « Comme j’entraînais les cadettes, j’étais déjà licenciée capacitaire en arbitrage et je m’en sortais bien , apprécie-t-elle. Et il y a cinq ans, Pierre Pailhes (Ndlr : responsable de l’arbitrage alsacien) m’a dit de m’y mettre. Je l’ai fait un peu par rapport aux obligations du club d’Illkirch. J’ai sauté le pas il y a deux ans et j’ai adoré ça. »

N’y voyez donc aucune marche forcée, Nathalie Millet suit une voie toute tracée vers le niveau fédéral, qu’elle espère atteindre à terme. « Je n’arbitre que des garçons jusqu’en Réserve Honneur, mais je me prépare pour passer mes diplômes d’arbitre territorial puis l’examen préfédéral. Je suis en fin de carrière de joueuse et je compte me consacrer plus à l’arbitrage. Et j’ai envie d’être arbitre fédérale et atteindre le haut niveau féminin. »

Compétitrice dans l’âme, Nathalie Millet est aussi exigeante dans le jeu que dans l’application des règles. Avec une trajectoire qui la surprend un peu. « Je ne pensais pas progresser autant , souligne-t-elle. Avec ma pratique de joueuse, je comprends l’esprit des règles avec les notions de physique et d’avantage. Il n’y a pas de frustration quand je sors d’un match, contrairement à ce que je ressentais comme entraîneur. Et quand on ne vient pas me voir à la fin d’un match, c’est bien. »

« Je n’ai plus besoin de me justifier »

Seul arbitre féminin de rugby en Alsace, Nathalie Millet a paradoxalement accru sa crédibilité lors de l’inauguration du complexe sportif Schweitzer à Illkirch en mars 2014. « Il y avait un monde de dingue et j’ai gagné la reconnaissance du rugby alsacien. Ce match a été un tournant, il m’a beaucoup aidé à me sentir à l’aise quand je vais dans les clubs. Je n’ai plus besoin de me justifier. » Les championnats masculins se disputant avec les clubs lorrains, l’accueil est en revanche plus taquin chez les voisins. « Avec mon maillot rose sur les épaules, il y a un petit effet de surprise. J’entends quelques railleries, mais ça s’éteint. Sinon, c’est que mon arbitrage n’est pas bon. »

En ce qui concerne le rapport avec les joueurs, l’approche est différente avec les jeunes ou les seniors. « Les jeunes font moins attention au fait que je sois une femme, alors que j’ai tendance à me sentir femme quand ce sont des seniors , précise-t-elle. Le ‘‘Madame’’ est très appuyé, mais ça ne dure pas longtemps. Je parle beaucoup avec les joueurs, je fais beaucoup de prévention. » Grâce à l’aide d’un préparateur physique, la Bas-Rhinoise ne manque pas de souffle. Ceci ne l’empêche pas de manœuvrer. « J’anticipe et je coupe des trajectoires grâce à ma connaissance du jeu », s’amuse-t-elle. Pas de doute : Nathalie Millet s’est vraiment prise au jeu de l’arbitrage.

Source : L'ALSACE






FOOTBALL - ARBITRE : du District du Bas-Rhin à La Champions League ...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 23/01/2015 - Sur un simple coup de tête. Accompagnant son père aux matches du FC Mothern, Séverine Zinck, au cœur de l’adolescence, s’est retrouvée à supporter son équipe en « râlant et en contestant » les décisions arbitrales. A tel point que son père, un peu lassé, lui a dit qu’elle n’avait qu’à aller arbitrer elle-même.

Sitôt dit, sitôt fait. Séverine Zinck a foncé et gravi pas à pas les échelons de l’arbitrage, jusqu’à devenir en 2010 la première femme à arbitrer en National, le 3e niveau du football français. Un niveau qu’elle a aujourd’hui abandonné après avoir donné naissance à un petit garçon il y a deux ans et demi. L’Alsacienne, installée dans le Sud depuis plusieurs années, officie désormais en D1 féminine, en Ligue des champions féminine ainsi qu’en Division d’honneur de la ligue Méditerranée.

« Les hommes étaient plus dociles »

Est-ce plus facile que lors de son expérience du haut niveau chez les hommes ? Pas forcément.
« Avec les femmes, on est davantage dans le rapport de force. Chez les hommes, il y avait pour ainsi dire plus de respect, plus de retenue, plus de calme. Ils étaient plus dociles pour accepter les décisions. » Ce qui n’était pas forcément le cas dans les tribunes. « Ah oui, les spectateurs sont en général moins sympas , sourit l’Alsacienne. Ils ne font pas de cadeau, avec des remarques du type ‘‘Rentre à la maison et va faire la vaisselle’’. Il faut y être préparée, mais dans l’ensemble ça s’est toujours bien passé. J’étais d’ailleurs assez sollicitée après les matches, parce que j’étais une femme et que c’était une situation plutôt originale. »

Aujourd’hui, elle reconnaît vivre des moments plus délicats en DH méditerranéenne. « Là, ce sont les matches les plus difficiles de ma vie , assure-t-elle. On n’est pas en Alsace ! Cela n’a rien à voir. Il y a de l’intensité, c’est nerveux, ça discute beaucoup, on sort de ces matches épuisée. Il faut savoir qu’ici tous les terrains sont grillagés, ce ne serait pas imaginable d’avoir une main courante comme en Alsace. C’est chaud par ici… »

Avec le recul, Séverine Zinck, 35 ans, regrette de ne pas avoir eu plus de soutien du monde de l’arbitrage. « J’estime que je n’ai pas toujours été reconnue par les instances, j’aurais aimé avoir davantage de soutien. Il n’y a pas de cadeau. Par exemple lors des tests physiques, il faut être au même niveau que les hommes. Cela demande davantage d’efforts pour y arriver, sans compter la vie familiale, le travail (elle est professeur des écoles). Les instances ne se rendent pas forcément compte de tous les sacrifices que cela demande. Quand je pars arbitrer un match international, cela exige trois à quatre jours d’absence, il faut s’organiser pour garder mon fils. Quand je suis invitée à siffler à Albi le soir à 20 h 30, cela me fait rentrer le lendemain. Un peu de reconnaissance ferait du bien. »

Sur les terrains, Séverine Zinck continue de franchir les paliers, elle qui aimerait un jour pouvoir arbitrer en Coupe du monde féminine. Elle a déjà sifflé l’équipe d’Allemagne face à la Slovaquie par exemple. De quoi se féliciter quotidiennement d’avoir un jour agi sur un coup de tête.

Source : L'Alsace






FFBB - ARBITRE : Une jeune femme de 23 ans en Nationale 1 Masculins...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,


Publié le 23/01/2015 - Depuis septembre dernier, la basketteuse haut-rhinoise de 23 ans Marion Ortis peut arbitrer en Nationale 1 masculine, une tâche dont elle s’acquitte avec le plus grand sérieux tout en rêvant de siffler un jour au niveau international.

Marion Ortis a vite compris qu’elle préférait arbitrer plutôt que jouer. « Ça me permettait de rester 40 minutes sur le terrain, ce qui n’aurait jamais été envisageable autrement » , sourit-elle en se rappelant ses premiers pas sifflet en bouche. Licenciée au BC Berrwiller/Staffelfelden, elle était âgée d’une quinzaine d’années et avait répondu à l’appel de son club, qui cherchait alors des volontaires pour les matches des équipes de jeunes. « J’ai tout de suite accroché. J’ai continué par choix et par plaisir. »

Jusqu’à présent auteur d’un sans-faute (lire ci-contre), la Kingersheimoise fait aujourd’hui partie de la quarantaine d’hommes et de femmes en noir officiant en Nationale 1 masculine (NM1) et en ligue professionnelle (LFB). Elle ne compte toutefois pas s’arrêter en si bon chemin. « J’aimerais aller le plus loin possible, au niveau international pourquoi pas » , confie cette jeune femme de 23 ans, appelée la saison passée sur 70 matches - soit 20 de plus que la moyenne. « Ce n’est pas facile. De nombreux paramètres entrent en ligne de compte : il y a beaucoup de candidats et peu d’élus » , résume-t-elle, consciente d’avoir sans doute à patienter encore un moment avant de passer à l’échelon supérieur, la Pro B.

Six évaluations en cours de saison

En attendant, elle sera évaluée à six reprises au cours de la saison par des observateurs envoyés par la Fédération. « Ces contrôles donnent lieu à des notes qui sont ensuite additionnées les unes aux autres afin d’établir une moyenne propre à chaque arbitre » , explique-t-elle. « Nous sommes prévenus juste avant le coup d’envoi. Après le match, nous avons droit à un petit débriefing et, le cas échéant, à des pistes de travail. Mais nous ne connaissons pas la note qui nous a été attribuée. Pour l’instant, je suis déjà passée sur le gril à trois reprises et cela s’est dans l’ensemble bien passé. Savoir que je vais être jugée ne me pose aucun problème, j’arrive à en faire abstraction tout comme je le fais du public. »

Marion Ortis prépare chaque rencontre avec le plus grand soin : « Je m’entraîne toujours à Berrwiller, même si je ne joue plus. Je cours régulièrement aussi. Et bien sûr, j’étudie chaque équipe, histoire de toutes bien les connaître. Le jour J, j’aime bien m’isoler deux ou trois heures avant le coup d’envoi, me mettre dans ma bulle et me concentrer sur mon sujet. J’utilise aussi beaucoup les vidéos qui nous sont automatiquement fournies après chaque match, afin d’analyser mon comportement dans les moindres détails et travailler sur l’un ou l’autre point en prévision du match suivant. »

« Un peu plus de respect »

Appelée le plus souvent pour arbitrer des matches féminins, la Haut-Rhinoise a malgré tout déjà sifflé six rencontres en NM1 depuis le début du championnat. La première d’entre elles le 1er novembre dernier, dans le Vaucluse, entre Grand Avignon Sorgues et la JA Vichy. « À ce niveau, les joueurs sont beaucoup plus rapides. La vitesse d’exécution des gestes n’a rien à voir avec ce que j’avais connu jusqu’à présent. Du coup, j’ai moins de temps de réflexion et de réaction : l’analyse de la situation doit être plus rapide et le coup de sifflet partir beaucoup plus vite. »

La jeune femme, qui change de binôme tous les week-ends, a été bien accueillie par les joueurs, avec lesquels elle n’a jusqu’à présent pas eu le moindre problème. « J’ai l’impression qu’ils ont un peu plus de respect pour l’arbitre quand c’est une femme… tout en ayant une certaine appréhension justement parce qu’il y a une femme sur le terrain ! Dans l’ensemble, tout se passe très bien. Avec les entraîneurs aussi : de toute façon, quand ils disent quelque chose, ils ont souvent raison. » Mais Marion Ortis met tout de suite les points sur les i. « Le premier coup de sifflet est très important parce qu’il conditionne la suite des débats en posant les limites à ne pas dépasser, et parce qu’il indique si celui ou celle qui l’a donné sera à la hauteur ou pas… »

Malgré tous ses efforts, la Kingersheimoise sait qu’elle commet des erreurs. « Je me trompe chaque week-end » , remarque-t-elle avec franchise. « En général, je m’en rends compte tout de suite et je reconnais ma faute. Je n’ai pas la prétention d’être infaillible ! »

Source : L'ALSACE