Un arbitre à la une de Foot64, cela faisait longtemps que la corporation l'attendait. Pourtant, les hommes en noir le valent bien car cette fonction est trop souvent décriée et sans eux, pas de match... (par Jacky Grimaud)
La plupart des joueurs de notre district et de la ligue d'Aquitaine connaissent Ludovic Gnanhoua, cet arbitre est avenant et ne refuse jamais le dialogue. Foot64 est allé à sa rencontre pour mettre un peu de lumière sur le rôle, primordial, des arbitres dans notre sport.
Ludovic Gnanhoua n'est pas un extra terrestre, c'est un être comme tout le monde, marié, père de trois enfants. Ceci est dit pour tout ceux qui pensent que le monsieur au centre du terrain n'en veut qu'à eux, et ne prend que des décisions contraires.
Ludovic a été joueur avant de devenir arbitre. "Ne pouvant plus jouer à cause de ma profession, conseiller de vente, j'ai tout de suite pensé à l'arbitrage. J'ai commencé en district niveau quatrième division en région parisienne. Chaque année, nous avons un examen écrit et un contrôle sur le terrain. Ceux ci m'ont permis de gravir les échelons jusqu'à la ligue."
de Paris au béarn en passant par la Bretagne...
La vie l'emmenant en Bretagne, Ludovic Gnanhoua poursuit sa carrière d'arbitre dans cette ligue. "J'étais classé en première division de district donc j'ai eu trois contrôle terrain, deux en DHR et un en PH. Puis un examen écrit. Après avoir réussit les différentes épreuves, me voilà arbitre de ligue."
La carrière d'arbitre est bien lancée pour Ludovic mais une blessure va l'éloigner des terrains pendant un an. Ludovic Gnanhoua est un battant et repart dans sa progression. "Après une année de blessure, me revoilà rétrogradé au niveau district. N'étant pas satisfait de cette situation, j'ai à nouveau passé l'examen de ligue et je l'ai, à nouveau, réussi." Une nouvelle mutation professionnelle le renvoie vers Pau et voila notre Ludovic dans la ligue d'Aquitaine.
Un beau projet...
Depuis, Ludovic Gnanhoua sévit sur les terrains de notre ligue, et pense à apporter son expérience aux jeunes. Ludovic nous précise son projet. "J'ai pensé à monter une structure dans l'arbitrage avec l'aide de mon club, les Bleuets de Pau. Je vais voir si je peux avoir l'aide du district, pour monter quelque chose de sérieux, qui puisse durer dans le temps. Je veux me lancer dans le parrainage de nouveaux arbitres."
La constatation de Ludovic est simple, un manque évident d'arbitres dans notre district et surtout, les jeunes qui se lancent, sont trop vite livrés à eux même et abandonnent trop rapidement. "Je suis frustré de voir que nous manquons cruellement d'arbitre, surtout pour officier en PL à la touche dans notre département."
Ludovic Gnanhoua est très avancé dans son projet: "J'ai fait le programme de la formation : les jours éventuels, le nombre de stagiaires, la durée, les supports, des tests écrits et sur le terrain." Tout est prévu et Ludovic va le soumettre à son club, les Bleuets de Pau, pour avoir à sa disposition la salle de réunion et un peu de matériel. Ludovic serait prêt même à le faire au sein du district des Pyrénées Atlantiques mais nous précise. "Je préfère monter le dossier en indépendant et voir toutes les propositions."
limiter les moments d'absences...
Pour le moment, Ludovic Gnanhoua poursuit son bonhomme de chemin dans l'arbitrage sans trop de soucis. "Mis à part le samedi soir où parfois, je dois m'arranger avec mes collègues de travail pour partir plus tôt. Sinon, ça va. Le dimanche no soucis. Les matchs où je suis seul au centre, je sais que je dois faire le boulot pour trois, même si parfois, j'ai des bénévoles très sérieux et appliqués. Donc pour pouvoir palier à ces situations, j'essaye d'avoir une bonne préparation physique et mentale pour limiter les moments d'absence, et rester concentré le plus possible. Pour les matchs en trio, on se concentre (avec mes collègues) sur notre collaboration et le jeu principalement."
Une fois la limite d'âge atteinte, Ludovic Gnanhoua pense rester proche des terrains de foot. "Pourquoi pas poser plus tard une candidature de délégué, je vais voir. Journaliste sportif n'est pas mal non plus. Il y a plein de direction après l'arbitrage." conclut notre interlocuteur, qui ne regrette qu'une chose, ne pas avoir débuté plus tôt l'arbitrage...
Source : FOOT 64
