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lundi, avril 06, 2015

FOOTBALL - PSY : Les sempiternelles plaintes des joueurs de football ....

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 06/04/2015 - On se plaint de tout et de rien, parfois sans même s’en rendre compte. Mais c’est une habitude moins inoffensive qu’il n’y paraît. Prête à relever le défi de voir la coupe à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide? On vous donne des pistes pour y arriver.

Pourquoi se plaint-on?


En général, les plaintes répétitives cachent une difficulté à agir. Elles peuvent dissimuler une insatisfaction qui ne concerne pas nécessairement l'objet de la plainte. Une femme insatisfaite de sa capacité à s'affirmer dans son couple peut se plaindre des hommes machos, par exemple. «C'est rare qu'une personne qui est engagée dans l'action et qui tente une solution ait le temps de chialer», constate Lucie Mandeville. Souvent, les plaintes portent sur des choses qui demeurent superficielles et touchent rarement les questions de fond. Les gens en difficulté sont habituellement trop occupés à survivre pour se plaindre. «Chialer, c'est, jusqu'à un certain point, le luxe de ceux qui s'ennuient dans leur existence et qui ont tout pour être heureux», croit-elle.

Certaines personnes qui se plaignent souvent ont une attitude pessimiste qui fait partie de leur personnalité. Elles voient les choses négativement et analysent en détail chaque situation de manière à en présenter le plus mauvais côté. Elles retiennent surtout les événements désagréables et peuvent être rancunières. D'autres se plaignent parce qu'elles en ont développé l'habitude en côtoyant des gens négatifs. «Il faut aller vers les personnes optimistes au travail, à la maison et dans nos amitiés, recommande Leo Bormans. Les optimistes, comme les pessimistes, sont contagieux. Les uns tuent l'enthousiasme et la passion, les autres nous inspirent.»

Et puis, il y a ceux pour qui la plainte est devenue un mode de vie. Comme Annie, qui a cessé de se plaindre il y a trois ans. La décision s'est imposée lorsque son patron lui a dit qu'elle devenait une leader négative pour son équipe. «Quand je prenais mon café avec les autres employés, je me plaignais de tout et de rien: des horaires, des objectifs de travail et même des administrateurs de la compagnie. Sans cela, j'aurais pu décrocher un bien meilleur poste. J'étais une employée performante, mais on m'a dit que j'avais un problème d'attitude.» Pourtant, elle ne se considérait pas comme une personne négative. Elle avait tout simplement développé une mauvaise habitude, comme des milliers d'autres qui se plaignent chaque jour autour de la cafetière du bureau. «Nous voulons tous de l'attention, constate Leo Bormans. Se plaindre est une façon de se faire remarquer et de faire prendre soin de soi. Certaines personnes n'ont l'impression d'exister que si elles se plaignent

En se plaignant sans cesse et en activant les mêmes régions de notre cerveau, on se conditionne à se plaindre encore plus et à voir la vie en noir. Plus on chiale, plus on se prédispose à chialer. «Comme le jugement fonctionne par associations, à force de vivre des situations pour lesquelles nous nous plaignons, nous emmagasinons des perceptions négatives qui auront un impact sur les prochains jugements que nous porterons, explique Lucie Mandeville. Et chialer est mauvais pour notre santé. Notre cerveau active alors des régions associées aux affects négatifs, et celles-ci produisent des hormones qui, à la longue, réduisent l'efficacité de notre système immunitaire et nous rendent malades.»

Mais cela signifie-t-il qu’il faut alors accepter tout ce qui ne va pas dans notre vie ?

Au contraire. Arrêter de râler, c’est justement se mettre dans une situation de générer du changement. C’est reprendre sa vie en main. Il ne s’agit pas d’accepter tout ce qui ne va pas mais d’identifier les choses qui nous énervent profondément et de se demander ce que l’on peut faire par rapport à elles. « Si vous n’aimez pas quelque chose, changez-le. Si vous ne pouvez pas le changer, changez votre attitude », a dit Maya Angelou (Maya Angelou, de son vrai nom Marguerite Johnson, est une poétesse, écrivaine, comédienne et militante afro-américaine ndlr). En râlant, nous croyons blesser les autres, mais en réalité, nous nous blessons nous-même. Râler, c’est se poser en victime et accuser les autres. Ce qui est le plus souvent inutile et n’aide en rien à régler notre problème.

Source : COUP DE POUCE




lundi, février 23, 2015

LIGUE 1 - OL / NANTES : le geste "classe" de l’arbitre envers Riou...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 23/02/2015 - Malgré une prestation des plus honorables, Rémy Riou a dû s’incliner sur un but un peu casquette de Nabil Fékir..

Malgré une prestation des plus honorables, Rémy Riou a dû s’incliner sur un but un peu casquette de Nabil Fékir (ou Kian Hansen) face à l’OL alors que le FC Nantes semblait bien en place. En fin de match, le gardien des Canaris a eu chaud.

Les gestes d’arbitres manquant de pédagogie en Ligue 1 sont assez pointés du doigt pour qu’on oublie d’encenser ceux qui en font preuve. Lors du match entre l’Olympique Lyonnais et le FC Nantes, dimanche à Gerland (1-0), Fredy Fautrel s’est ainsi distingué d’une jolie manière en n’excluant pas Rémy Riou suite à sa grosse faute sur Nabil Fékir qui a amené le penalty manqué par Maxime Gonalons en toute fin de rencontre (90e+3).
« Il m’a dit : ‘Je siffle penalty, mais je ne te mets pas de carton parce que le match est terminé. C’est assez rare pour le souligner, car tous ne sont pas psychologues et ne comprennent pas le jeu », a glissé dans L’Équipe le gardien du FC Nantes plein de respect. A méditer…

Source : BLOOB.fr
 
NOTE DE LA RÉDACTION : Bien que ce geste soit fait dans une pédagogie toute relative, et que Frédy FAUTREL soit à créditer d'un très bon match, nous doutons franchement que cet excès de psychologie (si les propos rapportés du gardien nantais sont exacts) soit du goût de la DTA....Au moins un avertissement était justifié.



vendredi, février 13, 2015

FFF - DTA : Les compétences émotionnelles intégrées au processus de formation...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,

Publié le 13/02/2015 - Prise de décision, intelligence émotionnelle, régulation du stress… L’heure et demie que passe un arbitre de haut niveau sur un terrain de foot n’est pas de tout repos. En plus de l’effort physique consenti – un arbitre court en moyenne entre 7 et 10 kilomètres par match – ses capacités de jugement doivent rester intactes, alors que de nombreux éléments perturbateurs menacent constamment de les biaiser.

Face à la pression de l’enjeu, celle des multiples contestations ou encore à la présence d’un public prêt à lui faire payer la moindre erreur, l’arbitre doit garder sa concentration et faire comprendre chacune de ses décisions. L’espace temps de quelques secondes qui précède et suit un coup de sifflet active chez l’arbitre un certain nombre de mécanismes psychologiques qu’il doit identifier pour gérer au mieux la partie en cours.


« Quand l’arbitre prend une décision, il y a toujours une part psychologique, car il va juger, par rapport à ce qu’il vient de voir et à son expérience, nous explique Fabrice Dosseville, professeur des universités et auteur du livre Les facettes de l’arbitrage. Il faut donc éviter qu’il soit biaisé par une réputation, un stéréotype… Il faut qu’il soit conscient de ne pas juger un joueur plutôt qu’une situation ».
Maîtriser ses propres émotions

Avant tout, l’arbitre de haut niveau doit donc être capable de prendre la bonne décision, sans que son coup de sifflet ne soit influencé par ce qu’il ressent. Être hermétique à son propre ressenti n’est pas chose aisée, surtout lorsque l’environnement se montre hostile. Joint par téléphone, Pascal Garibian, le patron de l’arbitrage français, identifie bien le besoin de maîtrise émotionnelle inhérent à la profession d’arbitre.

« On travaille avec les arbitres sur plusieurs thématiques autour de la prise de décision. Il y a une thématique fondamentale sur le management d’un match, qui est la maîtrise émotionnelle. Il est essentiel que dans bien des situations, autant pour la prise de décision que pour tout le travail de persuasion et de dissuasion sur le terrain, que la maîtrise émotionnelle de l’arbitre soit au plus haut niveau ».


Comprendre les émotions des autres


Mais l’arbitre ne doit pas seulement être en mesure d’être en totale adéquation avec lui même. L’objectivité de ses décisions est constamment remise en cause par ceux qui se trouvent desservis par elles. Les scènes de contestations, parfois plus que virulentes, envahissent continuellement les terrains de football et polluent encore un peu plus l’esprit de celui qui les subit.

    « L’arbitre doit être capable d’identifier l’état affectif des joueurs pour anticiper ce qui peut se passer »  Fabrice Dosseville, auteur des Facettes de l’arbitrage


En sanctionnant, l’arbitre doit donc être capable de comprendre ses propres agissements et comprendre en parallèle les réactions qu’ils suscitent, pour les faire entendre et accepter.

« L’arbitre doit être capable d’identifier les causes de son stress, mais aussi l’état affectif des joueurs pour anticiper ce qui peut se passer, reprend Fabrice Dosseville. Il doit trouver comment exprimer de manière acceptable ses décisions. Il faut donc l’aider à exprimer ses sentiments, à comprendre ceux des autres, et à réguler son stress par le développement de ses compétences émotionnelles ».
Un travail sur la communication

Pour le spécialiste de l’arbitrage et de la prise de décision, c’est la communication avec les joueurs qui pose le plus de problèmes. C’est à ce moment qu’intervient l’intelligence émotionnelle d’un arbitre. S’il maîtrise ses émotions et comprend celles de celui qu’il sanctionne, alors l’impact de la décision, aussi importante soit-elle, sera minimisé par l’expression de sa cohérence. Sur ce point, Pascal Garibian introduit dans les stages de préparation des arbitres plusieurs exercices qui stimulent l’intelligence émotionnelle et leur apprennent à s’exprimer du mieux possible.

« Nous avons travaillé autour du langage émotionnel, et des postures du visage. Un arbitre communique sur le terrain et communique aussi avec ses attitudes, avec ses postures, son body language. On ouvre le sujet sur des aspects théoriques mais on travaille sur la base de vidéos d’exemples, au niveau français où international, d’arbitres qui ont très bien managé à travers cette maîtrise émotionnelle, ce calme et en même temps cette détermination et cette capacité à faire preuve de persuasion ».

Les compétences émotionnelles intégrées au processus de formation


La notion de compétence émotionnelle, qui reste somme toute relativement récente (du moins dans sa nomination), figure donc au programme d’entraînement des arbitres qui se doivent d’assimiler les exigences psychologiques de leur métier. Une facette identifiée par les spécialistes.

« On sait que Pascal Garribian à évoqué ces questions d’intelligence et de compétences émotionnelles, détaille Fabrice Dosseville. C’est quelque chose qu’il connaît, mais il faut encore en parler directement aux arbitres, expliquer les conséquences… Certains d’entre eux travaillent déjà, sur des exercices de respiration, sur la prise de conscience de leurs sentiments qu’ils doivent intégrer à leur prise de décision ».

    « Ce travail d’analyse de la maîtrise émotionnelle est important dans le processus de détection des arbitres qui peuvent gravir les différents échelons » Pascal Garibian


Le Directeur Technique de l’Arbitrage, qui a donc pleinement conscience des travaux spécifiques conseillés aux arbitres, considère qu’une formation doit être dispensée aux plus jeunes qui prennent la voie de l’arbitrage de haut niveau.

« Ce travail d’analyse de la maîtrise émotionnelle est important dans le processus de détection des arbitres qui peuvent gravir les différents échelons. Depuis quelques saisons s’ajoute à cela l’apport d’un préparateur mental qui travaille sur la personnalité des arbitres en amont, dans le cadre d’entretiens individuels. Nous attendons de ce préparateur mental qu’il évalue les arbitres sur différents aspects ».

Identification et développement des stratégies dites de « coping » (comment faire face au stress), simulation cognitive, représentation mentale… Les axes de travail en psychologie sont aussi complexes que variés, et seront très certainement dans les années futures au cœur de la formation et de l’entraînement des arbitres.

En France, là où il est si souvent conspué, l’arbitrage de haut niveau subit dans son approche des mutations réfléchies qui tendent à l’amélioration de la discipline, mais qui restent malheureusement dans l’ombre des critiques qui jonchent les commentaires du week-end. Il y a des points sur lequel l’arbitrage hexagonal progresse ; une constatation que tous les acteurs du foot pourraient avoir, fussent-ils un peu plus psychologues.