vendredi, novembre 28, 2014

UEFA - EUROPA LEAGUE : Ca sert à quoi l’arbitrage à cinq ?

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 28/11/2014 : Un penalty heureux accordé à Guingamp puis un autre plus évident refusé, un but entaché d’une main évidente du joueur de Qarabag, Nadirov, pourtant validé, un but refusé aux Verts... Une nouvelle fois, l’arbitrage a fait parler jeudi à l’occasion de la 5e journée de la Ligue Europa. Et Michel Platini de continuer à refuser d’entendre parler de vidéo…

Il était chafouin, Christophe Galtier, à l’issue du match nul, le cinquième de rang dans la compétition, concédé par ses Verts, face à Qarabag jeudi (1-1). Et il avait de quoi, tant l’arbitrage de la rencontre a été inconséquent. On passe sur les innombrables hors-jeux signalés par un arbitre assistant que, dans un autre temps moins politiquement correct, on aurait volontiers qualifié de chef de gare pour sa propension à toujours lever son drapeau (l’un d’entre eux, conclu par une «Madjer» de Van Wolfswinkel, ne se justifiait pas), mais que dire du but accordé à l’attaquant Vügar Nadirov, entaché d’une main que tout le monde a vu… sauf les arbitres ?

Sur une longue ouverture venue de l’arrière, l’intéressé échappe certes à l’arrière garde stéphanoise, Loïc Perrin en tête, mais il est manifeste qu’il s’emmène le ballon du bras droit, sous les yeux de l’Islandais M. Jakobsson qui, les images l’attestent, est particulièrement bien placé pour voir la faute. Et quand bien même il aurait malencontreusement fermé les yeux au moment de la main coupable, il avait un assistant sur sa droite, et un arbitre de surface en face de lui, pour lui signaler que Nadirov s’était aidé du bras pour s’emmener le ballon vers le but de Ruffier. Mené 0-1, Saint-Etienne a certes rapidement égalisé, mais n’est ensuite pas parvenu à prendre trois points qui lui auraient permis d’avoir le destin entre ses pieds avant la dernière journée (Qarabag sera qualifié s’il bat l’Inter Milan qui, déjà assuré de la première place, se déplacera en roue libre sur ce match).
Un replay de 10 secondes aurait suffi...

De quoi encore une fois se demander à quoi sert l’arbitrage à cinq qui, d’après Michel Platini, le président de l’UEFA, constitue une meilleure solution que l’arbitrage vidéo. Pourtant sur cette action, un simple replay de dix secondes aurait suffi à voir ce que six yeux n’ont pas remarqué et cela n’aurait pas coupé pour autant la partie. Même chose pour le hors-jeu litigieux de Van Wolfswinkel. Mais également, à Guingamp, sous les yeux de… Michel Platini, où le Russe M. Eskov a sifflé un penalty et brandi un carton rouge contre la Fiorentina pour une faute vraiment pas évidente de Basanta sur Marveaux. Là encore, il y avait, en plus du central, deux arbitres bien placés pour juger la situation, aucun n’a osé contredire M. Eskov.

Cette décision aura au moins permis d’entretenir le suspense puisque Guingamp est alors revenu à 1-2, mais elle aura encore souligné les carences d’un système à cinq arbitres dont on peut douter de l’efficacité. D’autant qu’en seconde période, une main italienne dans la surface n’a pas été sifflée, alors qu’elle semblait plus évidente que la faute de Basanta. Le débat sur l’arbitrage vidéo ne date pas d’hier, mais ces deux exemples sont une nouvelle illustration de la nécessité de le remettre régulièrement sur le tapis…

Source : Football.fr