jeudi, mai 05, 2016

PRESSE - TV - RADIO : L’incompétence tranquille des pourfendeurs d’arbitres....

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , , ,


Publié le 05/05/2016 - Sur beIN Sport vendredi dernier, Christophe Josse s'interrogeait sur la possibilité d'un hors-jeu alors que le joueur servi était placé... derrière le ballon. La semaine précédente, Hervé Penot (L'Équipe) montrait sur Twitter qu'il ignorait totalement que le seul critère pour juger d'une main est en réalité son caractère délibéré, et aussi qu'au contraire le caractère illicite d'un tacle ne tenait pas à l'intention du joueur. Jeudi soir lors de Benfica Fenerbahce sur beIN Sort, Philippe Génin assénait: "On rappelle une bonne fois pour toutes que ça n'existe pas, main volontaire ou pas, il y a main ou pas, point".

Sur Twitter encore quelques jours auparavant, Vincent Duluc (L'Équipe) montrait, candide, qu'il ne savait pas quelle partie du corps comptait pour la prise en compte d'un hors-jeu (ici). Le meilleur-journaliste-de-foot-de-France a poussé le génie jusqu'à attribuer sa méconnaissance... aux arbitres ("J'ai l'impression qu'une matinée à la FFF avec des arbitres de L1 m'a induit en erreur..."). Sur Canal+, on ne compte plus les énormités, les erreurs, les inventions et les malentendus entretenus à base de "dernier défenseur", "main décollée" et autres "tacle par derrière".


PAS UN POUR RATTRAPER L'AUTRE


Comment expliquer que ces erreurs grossières continuent d'être proférées indéfiniment, sans que personne dans l'entourage professionnel de nos amis ne les leur signale? À moins de croire qu'il s'agit d'un choix délibéré, la réponse est simple: ils sont tous aussi ignorants les uns que les autres. Manifestement, nos experts ne se donnent pas la peine de relire de temps à autre les Lois du jeu, s'ils les ont jamais lues: ils sont probablement persuadés que cet exercice est facultatif quand on a leur science infuse – leur aplomb étant alors proportionnel à leur ignorance. Croyant faire œuvre utile, nous avons récemment mis en ligne, sur les Cahiers du football, les "Six idées fausses sur les règles". Sans effet tangible.



On pourrait avancer qu'en dépit de leur nombre, ces erreurs sont anecdotiques. Ce serait oublier, d'une part, qu'elles ne portent pas sur des détails, mais sur des points essentiels des règles. D'autre part, qu'elles seraient plus excusables si le ré-arbitrage et le dénigrement maladif des arbitres n'était devenu un des principaux produits éditoriaux des médias spécialisés, si les décisions arbitrales n'étaient pas constamment examinées et mises en doute aussi bien durant les matches qu'à leur suite. Et si la méconnaissance des règles n'était ainsi massivement dispensée auprès des publics du football.

DES FAUTES JAMAIS SIFFLÉES...

Lire la suite de cet EXCELLENT Article de Jérôme LATTA sur
http://latta.blog.lemonde.fr/2013/05/03/lincompetence-tranquille-des-pourfendeurs-darbitres/