samedi, juin 21, 2014

AU QUEBEC : L'ARBITRAGE EN FAMILLE

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ,





(SHERBROOKE) Éric Faucher et ses deux fils Charles-Antoine et Olivier partagent une même passion : celle de l'arbitrage du soccer. Le travail peut parfois devenir ingrat, mais les trois membres de la famille Faucher prennent un réel plaisir à se retrouver sur le même terrain au même moment.

En voyant son fils aîné tenter l'expérience, Éric Faucher a décidé d'effectuer un retour dans le monde du soccer, lui qui a entre autres été entraîneur et arbitre.

Charles-Antoine, âgé de 16 ans, en est à sa quatrième année et fait aujourd'hui partie du programme régional de développement des arbitres.

 Et finalement Olivier, 14 ans, qui a commencé l'arbitrage il y a deux ans.

À trois reprises, les Faucher ont eu la chance de superviser la même partie. Des moments qu'ils n'oublieront jamais.



« Comme père, c'est une grande fierté de pouvoir arbitrer avec mes deux fils. Quand certains événements en situation de jeu surviennent, on se serre les coudes et je trouve sincèrement qu'il s'agit d'une belle façon de fraterniser en famille. Je viens parfois à la défense de mes gars, mais je le fais pour tous les autres arbitres également. Il faut demeurer solidaires entre nous. Après les parties, on parle de certains jeux et on évalue notre travail, ce qui nous donne la chance d'être ensemble encore une fois. »

Pour Charles-Antoine, son travail devient plus facile lorsqu'il est entouré de son jeune frère et de son père.

« Il y a un lien de confiance qui est déjà établi. Je sens plus de cohésion. La communication est meilleure. D'ailleurs, depuis que je joue au soccer ou que j'arbitre, je n'ai jamais vu trois membres de la même famille arbitrer le même match. Peut-être deux, mais pas trois! » indique-t-il.

Le cadet, Olivier, a l'impression de s'amuser tout en empochant un peu d'argent.

« Je me fais des sous tout en ayant du plaisir! J'adore ça! Et quand j'ai arbitré avec Éric et Charles-Antoine, ça faisait bizarre. J'étais un peu nerveux la première fois, parce que j'avais été appelé à remplacer un officiel pour du U12 AA. J'étais pas habitué à un calibre aussi élevé. Ce qui était encore plus bizarre, c'est que mon père se trouvait sur les lignes de côté alors que mon frère occupait le rôle d'arbitre en chef! » se souvient le jeune Sherbrookois de 12 ans.


 Un travail formateur

En plus de leur permettre de garnir quelque peu leur compte de banque, le travail d'arbitre offre la chance d'acquérir une belle expérience de vie.

« Ça demeure un travail, mais ça devient aussi une formation qui peut être utile dans la vie professionnelle ou personnelle, note le père de famille. Les arbitres doivent surveiller leur attitude, bien communiquer, prendre de bonnes décisions rapidement, apprendre à faire face à certaines situations et aussi se remettre en question parfois. Bref, on développe certaines aptitudes grâce à l'arbitrage. »

Éric Faucher rappelle finalement que le milieu du soccer estrien demeure à la recherche d'arbitres.

« Pour un jeune, c'est le travail idéal. Et pour les adultes, ça permet de rester en forme! Les arbitres sont parfois critiqués, c'est vrai. Mais les joueurs, les spectateurs et les entraîneurs doivent savoir qu'eux aussi, ils peuvent commettre des erreurs. Personne n'est à l'abri. Il s'agit d'un défi qui n'est pas toujours facile, mais il est plaisant à relever! Surtout en famille! ».

Source : LA TRIBUNE (QUEBEC)