dimanche, août 31, 2014

Les arbitres suisses ne sont pas épargnés par la critique !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , ,

 «On avait les moyens de gagner même avec cet arbitre»

Battu 2-1 hier à Thoune, Sion s’est focalisé sur M. Gut pour exprimer sa frustration. Mais la piètre prestation de arbitre ne doit pas occulter les vrais problèmes valaisans. Qu’en pense(nt) le(s) coach(es)?

«Quant à l’arbitre, tout le monde a vu ce qu’il a sifflé, ou plutôt ce qu’il n’a pas sifflé...» Samedi soir à la Stockhorn Arena, la très étrange performance de M. Luca Gut nourrissait toutes les conversations valaisannes.

Mais les visiteurs, battus 2-1 par Thoune, ne se trompaient-ils pas de cible en s’en prenant ouvertement aux coups de sifflet intempestifs du directeur de jeu. «Sans doute notre penalty (ndlr: faute de Schindelholz sur Cissé, 75e) était-il trop flagrant pour qu’il nous l’accorde», tempêtait ironiquement Jochen Dries avant de féliciter Thoune «pour votre victoire chanceuse».



Certes, M. Gut n’a pas été très bon - les visiteurs non plus d’ailleurs - mais il n’est en rien l’unique responsable de cette nouvelle déconvenue valaisanne. «On n’a pas été capable de se montrer dangereux, reconnaissait Vincent Rüfli avec une lucidité qui avait fait défaut à ses partenaires sur le terrain. Après la première passe, il n’y a souvent plus rien eu, en tout cas pas assez. On manque de détermination à la concrétisation. Dans ces conditions, bien jouer ne sert à rien si le dernier geste ne suit pas.» Cissé, dont la complémentarité avec Léo n’a pas sauté aux yeux, est le premier visé.

Manque de lucidité

Pour sa part, Frédéric Chassot regrettait à son tour la peu inspirée prestation de M. Gut un peu («je ne veux pas perdre du temps avec certains...»), beaucoup («quand je dois attendre la 23e minute pour qu’il siffle la première faute pour nous, uniquement après avoir réclamé, parce que l’arbitre entend soudain son oreillette, cela devient grossier»), passionnément («on mérite ce que l’on obtient à la fin, c’est-à-dire rien»), à la folie («je comprends son chef et les déclarations qu’il fait ces temps») - référence appuyée aux critiques de M. Carlo Bertolini au sujet de l’absence d’arbitres suisses au haut niveau.

«Les autres (arbitres étrangers) sont meilleurs que nous, admettait en l’occurrence le patron des arbitres helvétiques dans les colonnes du Matin (29 août). Si l’on n’est pas à leur niveau, c’est parce qu’il nous manque quelque chose en Suisse. Quoi? A la base de tout, il y a le talent. On en manque...»

Hier soir, Frédéric Chassot avait l’élégance de ne pas occulter les autres manquements, concernant cette fois-ci son équipe. «On a manqué de lucidité. On laisse beaucoup d’énergie sur le terrain pour rien. Cela devient pénible.» Et l’homme du banc, définitivement calmé, de conclure: «On avait les moyens de gagner même avec cet arbitre...» Mais à trop jouer à se saborder, Sion a fini par se retrouver pomme avec le bour. 

Source : LE MATIN