mercredi, septembre 24, 2014

JUSTICE : l'arbitre absent de l'audience pénale, le juge relaxe l'accusé ...

La justice sportive est passée avant la justice pénale.

Lever la main sur un arbitre, ça coûte cher, très cher même, à la commission de discipline du district d’Eure-et-Loir. Un joueur de l’équipe senior d’Abondant l’a appris, l’an dernier, quand l’instance lui a infligé deux ans de suspension. Lors d’un match à Bailleau-le-Pin, en championnat de quatrième division départementale, le joueur était sorti de ses gonds, le 8 septembre 2013.

L’étudiant en BTS de 20 ans vient de l’admettre devant un juge, mais cette fois, c’était devant la justice pénale, au tribunal de police, à Chartres :

« L’arbitre de touche, de Bailleau, trichait. Je lui ai dit. Et il y a eu une bousculade ».

L’arbitre ayant déposé plainte pour violences volontaires, le joueur s’est retrouvé au tribunal. Après la suspension sportive du district qui a mis un terme à sa carrière de joueur, il risquait encore 750 € d’amende et un casier judiciaire.

« Je n’aime pas quand la victime ne vient pas s’expliquer »
Seulement, l’arbitre s’est mis hors-jeu aux yeux du représentant du procureur : « Il n’est pas à l’audience. Je n’aime pas quand la victime ne vient pas s’expliquer. Son certificat médical ne fait état d’aucun jour d’ITT, ni de traces de coup ».

Un plaignant fantôme, des coups fantômes : le tribunal a relaxé le joueur d’Abondant. Un carton jaune symbolique de la justice pénale à la justice sportive.

Source : l'Echo Républicain