mardi, septembre 02, 2014

RUGBY : Passage au statut SEMI-PRO pour 6 arbitres du TOP14

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , ,

Lors du stage de Tignes qui réunissait, la semaine dernière, trente-deux des trente-cinq arbitres de Top 14 et de ProD2  (en manquait trois pour raisons professionnelles), a été entérinée la création du statut semi-professionnel pour six arbitres d’élite. Les quatre arbitres professionnels que sont MM. Poite, Reynal, Gauzere et Garces (dont la rémunération brute mensuelle est d’environ 5500 euros, hors matches internationaux, Coupe d’Europe et phase finale), sont rejoints désormais par MM. Berdos, Attalah, Marchat, Minery, Ruiz et Chalon.

A la fin de cette saison, MM. Berdos et Péchambert (Top 14), ainsi que MM. Dutreuilh et Zitouni (ProD2) mettront un terme à leur carrière d’arbitre. Ils seront numériquement remplacés par MM. Pierre Brousset, Cédric Clavé, Thierry Mallet et Julien Castaignède, promus en ProD2.


M. Marchat, ici avec les Parisiens Slimani et Bonfils, fait partie des six arbitres semi-professionnels du Top 14, cette saison.
Lors de ce stage, trois axes de réflexion ont été privilégiés : premièrement, l’interdiction des passages à vide avec obstruction (quand un joueur de l’équipe attaquante percute sans ballon un défenseur). «Mais on n’interdit pas le mouvement d’un attaquant, sans ballon, qui déplace un défenseur avant d’être plaqué par lui. Reste qu’en cas de doute, ce sera bénéfice à la défense», précise Didier Mené, patron des arbitres.

Conduite de match et communication
Deuxièmement, l’approche cohérente de la «conduite de match», à savoir comment considérer un match comme une entité, savoir faire la différence entre fautes vénielles et fautes graves, trouver l’équilibre entre la règle et l’esprit en tenant compte du temps de jeu et du score.

«Toutes choses égales par ailleurs, on n’arbitre pas la première minute d’un  match comme on arbitre la dernière, note M. Mené. Mais il y a un règlement qui nous impose d’arbitrer certaines fautes de la même façon, que ce soit au début ou à la fin d’une rencontre. Toute la difficulté de l’arbitrage est là et nous en avons beaucoup parlé entre nous. Un bon arbitre est celui qui est compris en même temps par tous, joueurs, entraineurs et public. Il doit donc être capable de synthétiser toutes les données d’un match en temps réel pour prendre la meilleure décision possible.»

Troisièmement, les arbitres souhaitent mieux communiquer. Du coup,  «une demi-heure après la fin du match, l’arbitre central aura obligation de répondre aux questions des journalistes et étayer ses décisions. Il ne pourra pas se retrancher derrière le droit de réserve.» A  noter qu’un stage de mise à niveau concernant l’arbitrage sera organisé fin septembre à Marcoussis pour les journalistes de la presse écrite et internet, les commentateurs et les consultants télé.

Source : L'Equipe