lundi, octobre 06, 2014

Handball - Nationale 1 : Seul le journaliste s'en prend aux arbitres ...


N’y allons pas par quatre chemins, l’arbitrage de Mesdames Tournant et Paradis, a tout simplement été d’une partialité inouïe. Il est vrai aussi que les deux jeunes femmes n’ont pas été aidées dans leur tâche par une déléguée, qui a été omniprésente et leur a mis une pression incroyable jusqu’au point d’intervenir pour leur faire prononcer une exclusion de deux minutes. Et à l’encontre de qui ? Du gardien gonfrevillais, Mathieu Kreiss. Le motif ? Une demande de changement qui n’aurait pas été effectuée dans les règles. On croit rêver.

Alors oui les deux arbitres ont perdu les pédales et surtout leur discernement en même temps. Elles ont pris en grippe les Gonfrevillais, pour des raisons que nous ignorons totalement, mais les faits sont là. Ni Caen, ni Gonfreville, n’ont pratiqué un jeu violent. De l’engagement, il y en a eu de part et d’autre, comme il fallait s’y attendre, mais on a vu pire. Résultat, les hommes de Cherif Hamani ont passé un quart de la rencontre en infériorité numérique. Excusez du peu.

Mais ça ne s’arrête pas là. En adressant un carton rouge direct à Christos Tsatso (29e), pour un geste qui valait sans doute un carton jaune, voire une exclusion de deux minutes, elles ont privé l’ESMGO de son meilleur buteur qui en était déjà à cinq réalisations. Si le garçon était resté sur les mêmes bases, et rien ne permet d’affirmer que ça n’aurait pas été le cas, Gonfreville s’étant incliné de deux buts, la soustraction est vite faite. Les Rouge et Noir auraient pu, et sans doute l’auraient-ils fait, s’imposer, d’autant plus que cette exclusion définitive a privé Cherif Hamani d’une rotation supplémentaire. Tout ça mis bout à bout, ça fait beaucoup.

Trop de buts encaissés

Dans ces conditions on aurait pu imaginer une colère noire de la part du staff technique gonfrevillais. Pas du tout ! « Ne comptez pas sur moi pour mettre en cause l’arbitrage, je ne me réfugie pas derrière cet argument, martèle Cherif Hamani. Ce que je pense, je le garde pour moi. Simplement je peux vous dire que je suis déçu et très amer. » Son homologue, Dragan Mihailovic, dont on suppose qu’il aurait hurlé un an plus tôt dans ce genre de situation, se contente de constater, que « Gonfreville, comme je le savais, ne lâche jamais rien, et je ne suis pas inquiet pour eux. Je suis content de notre victoire, mais ce match prouve qu’on a encore beaucoup de travail devant nous. »

Ça ne coûte rien de le dire, ça ne fâche personne. D’ailleurs on imagine mal un entraîneur dire, « oui, on a gagné grâce aux arbitres. » Dans toute notre carrière, et quelle que soit la discipline, on ne l’a jamais entendu, même dans les cas plus flagrants. Alors...

Alors Gonfreville va devoir absolument se ressaisir. Car arbitres ou pas, il a tout de même encaissé 31 buts. Autant qu’à Rennes ou presque. Nonobstant l’arbitrage, on ne peut pas gagner un match en encaissant 30 buts ou plus. Et sur ce point, Cherif Hamani ne fuit pas le débat. « On a manqué de percussion, et on a perdu des duels dans des moments importants, reconnaît-il. Il y a du mieux, mais on a encore pris beaucoup de buts, il faut encore affiner notre projet de jeu. »

Oui, tout cela est exact, mais ça ne peut effacer la déception due à une certaine forme d’injustice. « Il est certain qu’avec une rotation supplémentaire, et avec aussi le retour de notre gardien, Mathieu Kreiss, qui peut faire deux ou trois arrêts supplémentaires, conclut-il, on aurait pu faire un petit peu mieux. Il faut donc continuer à travailler. » On y revient. Une façon élégante de dire que sans le carton rouge de Christos Tsatso, les choses auraient peut-être, et sans doute, tourné différemment. On verra ce qu’il en sera samedi prochain (18 h 30 à Delaune) contre Lanester qui vient de se payer (24-19) Rennes, le premier tombeur de l’ESMGO.


Source : PARIS NORMANDIE - Pascal Lachaux

Note de la Rédaction d'ARBITREZ-VOUS :  A lire l'article, on pourrait croire que les arbitres et la déléguée ont carrément influencé le résultat du match. A écouter les entraîneurs, il semble que le problème soit d'ordre technique et stratégique. On s'excuse auprès de Pascal LACHAUX de Paris-Normandie qui aura certainement sa place réservée pour l'année au Gymnase Auguste Delaune, mais nous préférons croire les seconds, plus à même de juger l'arbitrage, car au HANDBALL, contrairement à d'autres sports, on est plutôt enclin à comprendre et pardonner, qu'à fustiger et condamner. C'est ça l'esprit HANDBALL !!