vendredi, octobre 31, 2014

RUGBY - Jérôme GARCES - L'arbitrage de la mêlée fait débat....

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

« On veut juste que la mêlée soit stable »

L'opération Autour des arbitres, initiée par la LNR, a fait étape à Pau mardi. Elle a permis de réunir le staff de la Section - Simon Mannix, Joël Rey, David Aucagne, Fred Manca Fédéric Graciannette étaient présents, accompagnés de Jean Bouilhou - et l'arbitre professionnel béarnais, Jérôme Garcès.

L'objectif de cette démarche, qui doit passer dans tous les clubs de Top 14 et de Pro D2, est de susciter le débat, et donc l'échange. C'est ce qui s'est passé à Pau donc, où la discussion s'est, sans surprise, étendue sur l'arbitrage en mêlée, même si les rucks ou encore le jeu déloyal ont également été abordés.

« L'objectif prioritaire est la stabilité, a rappelé Jérôme Garcès. Il faut comprendre que l'arbitre cherche à obtenir une plateforme de lancement de jeu stable. » Une volonté bien comprise par les entraîneurs - « L'an passé, il y avait de l'anticipation, a observé Joël Rey, en charge des avants. Maintenant, la puissance est privilégiée » - mais cela n'exclut pas certains regrets.

« Le bordel »

« Les joueurs ont bien compris ce qui leur est demandé, a avancé Simon Mannix, manager de la Section. Mais sur certains matchs, il faut bien dire que c'est le bordel. […] Mais les équipes aussi ont une responsabilité. » Ce que Joël Rey a reconnu : « En France, on essaie tous de ‘‘ bricoler'', de trouver des parades face aux adversaires. » « Les joueurs s'adaptent constamment, a constaté Jérôme Garcès. Mais pour nous, ça ne pose pas de souci : on veut juste que la mêlée soit stable. »

Pas forcément simple à appliquer en France a souligné Simon Mannix avec son regard Néo-Zélandais : « Il y a une différence de culture. Dans l'hémisphère sud, on utilise la mêlée pour jouer. En France, c'est un duel. Mais on est là pour marquer des essais, pas pour retourner la mêlée et faire voler le pilier. »

Jean Bouilhou, le troisième ligne de la Section, a tout de même souligné les spécificités de la Pro D2 avec un trait d'humour : « Si la mêlée perd son importance au niveau international, c'est parce qu'il y en a de moins en moins. Ce n'est pas le cas en Pro D2. Je ne sais pas pourquoi : peut-être que nos trois-quarts sont plus maladroits ? Mais on a besoin d'une mêlée forte. » Le débat est loin d'être clos.

Source : SUD-OUEST