mardi, décembre 09, 2014

LIGUE 1 - Pascal DUPRAZ : Fan des Arbitres-Assistants, mais pas des Arbitres centraux...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,

Publié le 09/12/2014 - L’entraîneur d’Evian-TG, Pascal Dupraz, était l’invité de Luis Attaque ce lundi au lendemain d’une défaite concédée à la dernière seconde face à Lyon à la suite d’un penalty litigieux accordé aux Lyonnais. L’occasion pour le technicien de l’ETG de faire de drôles de confidences sur l’arbitrage.

Pascal Dupraz, estimez-vous que les grands clubs sont avantagés par l’arbitrage ?

Clairement oui mais je vais dire plutôt que ce sont les petits clubs qui sont toujours désavantagés. Je ne suis pas en train de pleurer, c’est un constat. Sur le match d’hier (Evian-TG-Lyon, 2-3), on parle de cette main inexistante d’Adrien Thomasson à la 92e minute alors que le score est de 2-2, mais on oublie de parler de la 47e minute lorsque Sougou se prend une charge du gardien Anthony Lopes. Cela mérite pénalty et carton rouge. C’est ce qu’on nous explique. Je ne suis pas en colère car l’erreur est humaine. Mais ce qui fait débat selon moi, c’est que nous faisons partie des clubs qui recevons les arbitres en début de saison. Je trouve très louable cette initiative. On est là pour comprendre les règles et leurs applications. Au mois d’octobre, c’est M. Chapron (l’arbitre d’ETG-OL) qui est venu en personne avec M. Garibian (directeur technique de l’arbitrage). Et tout ce qu’il nous a expliqué, à mon staff et à mes joueurs, c’est l’inverse de ce qui s’est passé hier.

L’arbitrage ne s’est-il pourtant pas amélioré ces derniers temps ?

Je pense qu’il s’améliore. Surtout les assistants même si l’année dernière, on a battu le record d’Europe du hors-jeu non sifflé, de dix mètres contre Ajaccio. Très honnêtement, les assistants sont de qualité. Leur rôle est beaucoup plus compliqué que celui d’arbitre central. Le hors-jeu, ça va tellement vite. L’arbitrage gagnerait à ce qu’il y ait un peu plus d’ouverture. On devrait davantage se parler.

Est-ce qu’il y a un désir de tuer les petits clubs ?


C’est dans l’air du temps. On a l’impression qu’il y a une volonté sous-jacente d’un championnat franchisé dans lequel on est sûr de ne pas descendre, de faire le truc ensemble. Ça peut se comprendre. Mais quand on est partie prenante dans un petit club comme le nôtre, on est obligé d’être opposé à cette volonté-là.
Quand on vous catalogue chez les pleureurs, quelle est votre réaction ?

Je ne pense pas en être un. Je défends les intérêts du club. J’ai pleuré une fois, la saison dernière, quand on s’est maintenu à Sochaux, mais d’émotion. Je rêve secrètement de demander à mes joueurs de laisser passer un but à l’adversaire parce que le but qu’on aura marqué précédemment aurait été entaché d’une grosse faute. Mais est-ce que je le ferai ? Je vous réponds franchement, je n’en suis pas sûr. Mais peut-être que je le ferai…

Source : RMC SPORT