Publié le 11/12/2014 - Romain Juguet, graine d'arbitre 2014
Romain Juguet a reçu son prix vendredi soir, à Plougastel-Daoulas, lors de la 6e édition du challenge Graine d'arbitre.
Romain Juguet est le lauréat 2014 du challenge « Graine d'arbitre », mis en place par le comité départemental des médailles de la jeunesse et des sports. Affilié au CFC, il prépare le concours de jeune arbitre fédéral. La récompense vient saluer l'engagement du jeune homme dans son parcours de directeur de jeu.
« Je le prends comme un encouragement à poursuivre dans cette voie », commente Romain Juguet. Étudiant en deuxième année de droit, il s'est tourné vers l'arbitrage après huit années passées à courir derrière le ballon dans les rangs du CFC. « Je ne prenais plus de plaisir à jouer et puis un jour, après avoir vu un arbitre en difficulté sur le terrain, je me suis demandé ce que j'aurais fait à sa place. C'est ce qui m'a conduit à suivre la formation ». Il devient arbitre de district dès 2010 avant d'être promu arbitre de ligue l'année suivante. Depuis deux ans, il prépare le concours de jeune arbitre fédéral qui l'autorise à arbitrer les rencontres du championnat national U17 et U19. Il pourra aussi être confronté aux rencontres de niveau DSE et DSR en seniors. Après avoir passé l'examen théorique, au bout d'une année de préparation, cette saison est celle de la pratique, sanctionnée par un concours.
« À ce stade, nous ne sommes plus que 40 sur 80 candidats. Je vais être évalué et noté sur plusieurs rencontres ». Le verdict sera connu en juin prochain.
« Des insultes à chaque match »
Le challenge Graine d'arbitre, préparé en relation avec les comités sportifs du département qui sélectionnent les jeunes directeurs de jeu de leur discipline, a été mis en place afin de lutter contre les incivilités et la violence dans le sport. Le jeune arbitre n'échappe pas à ces manifestations. « Des insultes, il y en a à chaque match, dit-il. On se fait vite un bouclier, on laisse glisser ». Les mots sont une chose, mais les gestes une autre, face auxquels il est plus difficile de se blinder. « Une fois, l'an dernier, le public m'a jeté une bouteille d'eau et des bonbons. J'ai dû arrêter le match », raconte-t-il. « Avec le recul, je me dis que ça forge le caractère et que, si ça se reproduit, je réagirais différemment ». « Une école de la vie » Face à un public « très sévère, en particulier sur les rencontres seniors », le jeune arbitre plaide pour davantage de sensibilisation « aux lois du jeu ». Pas de quoi, pour autant, entamer sa motivation. « L'arbitrage, c'est une école de la vie et ça me plaît. J'apprends beaucoup sur moi-même, mes limites, ma capacité à gérer des situations. Je m'en rends compte tous les week-ends », lance-t-il.
Source : LE TÉLÉGRAMME
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