Publié le 23/01/2015 - Sur un simple coup de tête. Accompagnant son père aux matches du FC Mothern, Séverine Zinck, au cœur de l’adolescence, s’est retrouvée à supporter son équipe en « râlant et en contestant » les décisions arbitrales. A tel point que son père, un peu lassé, lui a dit qu’elle n’avait qu’à aller arbitrer elle-même.
Sitôt dit, sitôt fait. Séverine Zinck a foncé et gravi pas à pas les échelons de l’arbitrage, jusqu’à devenir en 2010 la première femme à arbitrer en National, le 3e niveau du football français. Un niveau qu’elle a aujourd’hui abandonné après avoir donné naissance à un petit garçon il y a deux ans et demi. L’Alsacienne, installée dans le Sud depuis plusieurs années, officie désormais en D1 féminine, en Ligue des champions féminine ainsi qu’en Division d’honneur de la ligue Méditerranée.
Sitôt dit, sitôt fait. Séverine Zinck a foncé et gravi pas à pas les échelons de l’arbitrage, jusqu’à devenir en 2010 la première femme à arbitrer en National, le 3e niveau du football français. Un niveau qu’elle a aujourd’hui abandonné après avoir donné naissance à un petit garçon il y a deux ans et demi. L’Alsacienne, installée dans le Sud depuis plusieurs années, officie désormais en D1 féminine, en Ligue des champions féminine ainsi qu’en Division d’honneur de la ligue Méditerranée.
« Les hommes étaient plus dociles »
Est-ce plus facile que lors de son expérience du haut niveau chez les hommes ? Pas forcément.
« Avec les femmes, on est davantage dans le rapport de force. Chez les hommes, il y avait pour ainsi dire plus de respect, plus de retenue, plus de calme. Ils étaient plus dociles pour accepter les décisions. » Ce qui n’était pas forcément le cas dans les tribunes. « Ah oui, les spectateurs sont en général moins sympas , sourit l’Alsacienne. Ils ne font pas de cadeau, avec des remarques du type ‘‘Rentre à la maison et va faire la vaisselle’’. Il faut y être préparée, mais dans l’ensemble ça s’est toujours bien passé. J’étais d’ailleurs assez sollicitée après les matches, parce que j’étais une femme et que c’était une situation plutôt originale. »
Aujourd’hui, elle reconnaît vivre des moments plus délicats en DH méditerranéenne. « Là, ce sont les matches les plus difficiles de ma vie , assure-t-elle. On n’est pas en Alsace ! Cela n’a rien à voir. Il y a de l’intensité, c’est nerveux, ça discute beaucoup, on sort de ces matches épuisée. Il faut savoir qu’ici tous les terrains sont grillagés, ce ne serait pas imaginable d’avoir une main courante comme en Alsace. C’est chaud par ici… »
Avec le recul, Séverine Zinck, 35 ans, regrette de ne pas avoir eu plus de soutien du monde de l’arbitrage. « J’estime que je n’ai pas toujours été reconnue par les instances, j’aurais aimé avoir davantage de soutien. Il n’y a pas de cadeau. Par exemple lors des tests physiques, il faut être au même niveau que les hommes. Cela demande davantage d’efforts pour y arriver, sans compter la vie familiale, le travail (elle est professeur des écoles). Les instances ne se rendent pas forcément compte de tous les sacrifices que cela demande. Quand je pars arbitrer un match international, cela exige trois à quatre jours d’absence, il faut s’organiser pour garder mon fils. Quand je suis invitée à siffler à Albi le soir à 20 h 30, cela me fait rentrer le lendemain. Un peu de reconnaissance ferait du bien. »
Sur les terrains, Séverine Zinck continue de franchir les paliers, elle qui aimerait un jour pouvoir arbitrer en Coupe du monde féminine. Elle a déjà sifflé l’équipe d’Allemagne face à la Slovaquie par exemple. De quoi se féliciter quotidiennement d’avoir un jour agi sur un coup de tête.
Aujourd’hui, elle reconnaît vivre des moments plus délicats en DH méditerranéenne. « Là, ce sont les matches les plus difficiles de ma vie , assure-t-elle. On n’est pas en Alsace ! Cela n’a rien à voir. Il y a de l’intensité, c’est nerveux, ça discute beaucoup, on sort de ces matches épuisée. Il faut savoir qu’ici tous les terrains sont grillagés, ce ne serait pas imaginable d’avoir une main courante comme en Alsace. C’est chaud par ici… »
Avec le recul, Séverine Zinck, 35 ans, regrette de ne pas avoir eu plus de soutien du monde de l’arbitrage. « J’estime que je n’ai pas toujours été reconnue par les instances, j’aurais aimé avoir davantage de soutien. Il n’y a pas de cadeau. Par exemple lors des tests physiques, il faut être au même niveau que les hommes. Cela demande davantage d’efforts pour y arriver, sans compter la vie familiale, le travail (elle est professeur des écoles). Les instances ne se rendent pas forcément compte de tous les sacrifices que cela demande. Quand je pars arbitrer un match international, cela exige trois à quatre jours d’absence, il faut s’organiser pour garder mon fils. Quand je suis invitée à siffler à Albi le soir à 20 h 30, cela me fait rentrer le lendemain. Un peu de reconnaissance ferait du bien. »
Sur les terrains, Séverine Zinck continue de franchir les paliers, elle qui aimerait un jour pouvoir arbitrer en Coupe du monde féminine. Elle a déjà sifflé l’équipe d’Allemagne face à la Slovaquie par exemple. De quoi se féliciter quotidiennement d’avoir un jour agi sur un coup de tête.
Source : L'Alsace